le Hamas devrait tenir compte des avertissements de Trump

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Pourquoi le Hamas devrait tenir compte des avertissements de Trump

Le plan du président américain Donald Trump visant à reloger les deux millions d’habitants de Gaza et à réhabiliter la bande de Gaza est passé d’une simple déclaration d’intention à un avertissement clair. Le 9 février 2025, à bord d’Air Force One, Trump a fait part aux journalistes de son choc après avoir assisté samedi à la libération des otages israéliens Eli Sharabi, Ohad Ben Ami et Or Levy.

Trump a déclaré aux journalistes que l’état émacié des trois hommes lui rappelait des images de survivants de l’Holocauste. Dans un avertissement à peine voilé adressé au Hamas, qu’il a répété à trois reprises, il a déclaré : « Je ne sais pas combien de temps nous pourrons supporter cela. »

Ceux qui ont entendu les premiers avertissements de Trump au Hamas lors de la conférence de presse de la Maison Blanche le 4 février, en compagnie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, se souviendront que c’est la deuxième fois en moins d’une semaine que Trump met publiquement en garde le Hamas.

Il l’a clairement déclaré le 2 décembre, avant de prendre ses fonctions : « Si les otages ne sont pas libérés avant le 20 janvier 2025, date à laquelle je prends fièrement mes fonctions de président des États-Unis, il y aura TOUT L’ENFER À PAYER au Moyen-Orient, et pour ceux qui sont aux commandes et qui ont perpétré ces atrocités contre l’humanité. »

Lors de sa conférence de presse du 4 février, Trump a ajouté: « Nous aimerions récupérer tous les otages, et si nous ne le faisons pas, cela ne fera que nous rendre encore plus violents. »

Le moment choisi par Trump pour lancer l’avertissement concernant Air Force One n’est pas une coïncidence. Il a été lancé deux jours avant la réunion du cabinet de sécurité israélien consacrée aux lignes rouges d’Israël concernant la deuxième étape du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Ces lignes rouges, convenues avec le président Trump lors de la visite de Netanyahou à Washington, comprennent le retour de tous les otages, la démilitarisation complète de la bande de Gaza et la déportation des dirigeants militaires du Hamas.
Le Hamas serait bien avisé de tenir compte des avertissements de Trump. Ce dernier a publiquement soutenu le droit d’Israël à poursuivre sa guerre pour vaincre le Hamas et les groupes qui lui sont affiliés, comme le Jihad islamique et d’autres clans armés locaux.

Depuis la rencontre entre Trump et Netanyahou, les deux dirigeants ont été ridiculisés et cyniques par les médias arabes et occidentaux. Ceux qui envisagent de tester les intentions de Trump devraient se rappeler son bilan en matière de respect des promesses concernant la question palestinienne: Trump a été le premier président à fermer les bureaux de l’OLP à Washington, il a retiré le financement américain de l’UNRWA, dont il a été prouvé après le 7 octobre 2023 qu’elle collaborait avec le Hamas. Il a également fermé le consulat américain de la rue Agron à Jérusalem-Ouest, qui avait servi pendant des années de consulat de facto pour l’OLP-AP. Plus important encore, Trump a été le premier président à appliquer la loi de 1995 sur l’ambassade de Jérusalem, et a déplacé l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Il a également appliqué la loi Taylor Force, réduisant l’aide américaine à l’AP en raison de ses paiements aux terroristes et à leurs familles.

Selon l’entourage proche de Netanyahou, le Premier ministre et Trump sont étroitement coordonnés sur les lignes rouges à suivre pour la deuxième étape. Il est plus que raisonnable d’estimer que cette coordination permettra de concrétiser la promesse publique de Netanyahou de reprendre la guerre contre le Hamas, en remplissant les objectifs initiaux du gouvernement: chasser le Hamas du pouvoir, éliminer la menace terroriste à Gaza et restituer tous les otages.

Malgré les concessions douloureuses faites par Israël lors de la première phase du cessez-le-feu, Jérusalem conserve un levier majeur: sa présence dans le corridor de Philadelphie, une bande de 14 kilomètres séparant l’Egypte de Gaza. La route de Philadelphie est devenue une autoroute de la terreur, par laquelle des armes, des fournitures et des munitions sont acheminées en contrebande vers le Hamas. Le contrôle continu d’Israël sur le corridor de Philadelphie constitue une défense essentielle contre le flux continu d’armes.

De son côté, le Hamas a déjà rejeté d’emblée les lignes rouges fixées par Israël. Il est bien entendu à Jérusalem et à Washington que ce rejet empêchera l’achèvement de la deuxième étape. De plus, les tentatives de Washington de faire pression sur le Hamas par l’intermédiaire de ses intermédiaires au Qatar et en Egypte sont très probablement vouées à l’échec. Cette collision imminente laisse une petite fenêtre de temps pendant laquelle des otages supplémentaires peuvent être échangés contre des terroristes afin de retarder l’inévitable affrontement avec le Hamas.

Parallèlement à la coordination entre les États-Unis et Israël et aux avertissements spécifiques de Trump, les dirigeants israéliens ont ordonné aux forces de défense israéliennes de préparer une nouvelle stratégie et de nouvelles tactiques contre le Hamas. Les instructions de Netanyahou à l’armée israélienne s’appuient également sur les accords conclus entre les États-Unis et Israël ; Trump a récemment annulé l’embargo de Biden sur les bulldozers D9 et les munitions lourdes, ces dernières pouvant être utilisées à la fois pour détruire les tunnels du Hamas et les sites nucléaires et stratégiques souterrains iraniens.

En fin de compte, les déclarations de Trump au Hamas sont bien plus que de simples paroles. Il s’agit d’intentions concrètes soutenues par la préparation militaire israélienne et la coordination américano-israélienne. Cette fois-ci, le Hamas ne pourra pas compter sur ses « homologues » de l’AP à Ramallah, qui ont soutenu le massacre, les enlèvements et la guerre contre Israël.

Israël peut également compter sur ce président pour opposer son veto à toute tentative de l’AP de lancer des résolutions de condamnation contre Israël par l’intermédiaire de tiers au Conseil de sécurité de l’ONU ou d’autres organisations internationales dans sa tentative incessante d’empêcher le droit d’Israël à se défendre, à libérer ses otages et à vaincre les organisations terroristes du Hamas soutenues par l’Iran.

Par JCFA – Centre de Jérusalem pour la sécurité et les affaires étrangères-

JForum.fr (republié depuis JCFA }

Crédit photo : Avi Ohayon/GPO. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche à Washington, le 4 février 2025.

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