Le Hamas retarde la libération des otages, accusant Israël de ne pas respecter ses engagements humanitaires
Un nouvel obstacle entrave la libération des otages retenus par le Hamas. Selon des sources citées par le média saoudien Al Arabiya, le groupe palestinien a décidé de différer la transmission de la liste des prisonniers qui devaient être relâchés samedi. Ce retard est présenté comme une réponse aux prétendus manquements d’Israël à ses obligations humanitaires dans la bande de Gaza.
Un bras de fer humanitaire
D’après les informations rapportées, le Hamas reproche à Israël de ne pas avoir permis l’entrée de mobil-homes et de tentes dans l’enclave palestinienne, d’avoir restreint l’acheminement de carburant et de ne pas avoir fourni les équipements nécessaires au déblaiement des décombres. Le groupe a également accusé l’État hébreu d’entraver l’évacuation des patients nécessitant des soins médicaux à l’étranger et de limiter l’installation d’hôpitaux de campagne destinés aux blessés.
Dans ce contexte, le Hamas aurait sollicité l’intervention des médiateurs, notamment l’Égypte et le Qatar, pour contraindre Israël à appliquer l’accord conclu. Le groupe affirme que sur une liste de 35 000 patients nécessitant un transfert urgent hors de Gaza, seuls 120 ont pu quitter le territoire. Il déplore également un manque criant de matériel de première nécessité, évoquant notamment une pénurie de couvertures et de vêtements d’hiver ainsi qu’un besoin urgent de 40 000 tentes et abris pour faire face aux conditions précaires à Rafah.
Des chiffres contestés par Israël
Le Hamas avance que seuls 76 camions humanitaires ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza, soit environ 10 % du volume d’aide prévu par les accords. Ces affirmations sont cependant contredites par le COGAT (Coordination of Government Activities in the Territories), l’organisme israélien chargé de la gestion des affaires civiles dans les territoires palestiniens. Selon ce dernier, plus de 12 000 camions chargés d’aide humanitaire ont été acheminés vers Gaza depuis le début de l’accord sur les otages.
Une stratégie de chantage bien rodée
Le Hamas semble déterminé à maximiser ses gains avant toute libération d’otages. En retardant la publication de la liste des prisonniers et en exigeant toujours plus de concessions humanitaires, l’organisation terroriste cherche à prolonger son influence et à maintenir une pression constante sur Israël.
Ce comportement n’a rien de surprenant : le Hamas sait pertinemment que la libération totale des otages marquera la fin de son principal levier de négociation. Une fois ces derniers hors de danger, Israël pourra agir avec une plus grande liberté pour affaiblir durablement l’organisation et réduire sa capacité à nuire. C’est dans cette optique que le Hamas tente de tirer le maximum de profit de chaque étape du processus, jouant cyniquement avec le sort des otages et la situation humanitaire à Gaza pour s’assurer des avantages qu’il ne pourrait autrement obtenir.
Mais cette stratégie a ses limites. Plus le Hamas pousse ses exigences, plus il risque d’exposer au grand jour sa véritable intention : prolonger son emprise au détriment de la population qu’il prétend défendre, tout en retardant l’inévitable riposte israélienne.
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