L’Irak sommé de libérer Elizabeth Tsurkov : Washington hausse le ton

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L’Irak sommé de libérer Elizabeth Tsurkov : Washington hausse le ton

Les tensions montent entre Washington et Bagdad après un nouvel appel pressant des États-Unis pour la libération immédiate d’Elizabeth Tsurkov, une chercheuse israélo-russe enlevée en Irak. Adam Boehler, envoyé américain pour les otages, a lancé un avertissement sévère sur X (anciennement Twitter) mercredi :

« Si Elizabeth Tsurkov ne rentre pas chez elle MAINTENANT, alors le Premier ministre irakien est soit incapable et devrait être renvoyé, soit, pire, complice. »
Ce message sans détour s’inscrit dans une pression croissante exercée par les États-Unis sur l’Irak, accusé d’avoir multiplié les promesses non tenues concernant la libération de Tsurkov. Boehler a également invoqué le rôle de l’ancien président Donald Trump, soulignant que l’administration américaine ne comptait pas lâcher prise.

Un enlèvement sous haute tension
Elizabeth Tsurkov, doctorante à l’université de Princeton et spécialiste du Moyen-Orient, a été kidnappée en mars 2023 à Bagdad. Selon les services de renseignement israéliens et américains, elle est détenue par Kataib Hezbollah, une milice chiite pro-iranienne opérant en Irak.

Depuis son enlèvement, plusieurs tentatives de médiation ont été évoquées, notamment un possible échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah, soutenu par des milices irakiennes. Selon Amwaj Media, des discussions ont bien eu lieu, mais Israël aurait refusé les termes proposés, bloquant toute avancée.

En juillet 2023, une vidéo de Tsurkov est apparue, dans laquelle elle évoquait la guerre entre Israël et le Hamas. Cette séquence, largement interprétée comme une mise en scène orchestrée par ses ravisseurs, a relancé l’inquiétude sur son sort.

L’Irak entre déni et contradictions
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a assuré à Axios le 23 janvier que Tsurkov était toujours en vie et que Bagdad œuvrait pour sa libération. Cependant, cette déclaration a été rapidement démentie par le gouvernement irakien, qui a nié toute implication officielle.

Le contexte législatif irakien complique encore davantage la situation : une loi stricte interdit toute normalisation des relations avec Israël et prévoit des sanctions sévères, allant de la réclusion à perpétuité à la peine de mort pour toute personne reconnue coupable d’infraction à cette règle.

Alors que les États-Unis durcissent leur discours et menacent Bagdad de représailles, l’issue de cette affaire reste incertaine. Entre enjeux diplomatiques et tensions régionales, le sort d’Elizabeth Tsurkov demeure suspendu à de délicates négociations en coulisses.

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