libération des otages: la couverture trompeuse de médias

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Une terminologie trompeuse entache la couverture médiatique de la dernière libération des otages de Gaza et des prisonniers palestiniens

Rinat Harash

Au cours du week-end, alors que les otages israéliens détenus par le Hamas ont été à nouveau libérés en échange de prisonniers palestiniens, il est devenu clair que les médias sont incapables de déraciner l’utilisation d’une terminologie trompeuse qui crée une inversion morale entre les victimes et les auteurs.

Les termes trompeurs étaient, au mieux, maladroits, au pire, biaisés, mélangeant « otages » et « prisonniers » et « soldats » et « civils ».

NBC News, par exemple, a titré son article en qualifiant les prisonniers palestiniens d’« otages ». Après avoir été alertés par HonestReporting, ils ont rapidement corrigé le titre en « prisonniers », mais il n’en demeure pas moins qu’un rédacteur en chef de cette chaîne était soit confus, soit motivé par des objectifs précis :

Et le mot « soldat » a perturbé la couverture médiatique du New York Times et de Sky News, qui n’ont pas réussi à établir correctement les faits.

Le New York Times a qualifié le civil israélien Arbel Yehoud, libéré jeudi par le Jihad islamique, de « soldat israélien ».

Et Sky News, tout en évoquant la première étape de l’accord, a qualifié les civils israéliens Emily Damari, Romi Gonen et Doron Steinbrecher de « soldats ».

Pendant ce temps, la BBC a dû s’excuser d’avoir qualifié de « prisonniers » trois otages israéliens Yarden Bibas, Keith Seigel et Ofer Calderon :

Mais la chaîne britannique n’a pas hésité à utiliser des images d’Arbel Yehoud terrifié prises par nul autre que Hassan Eslaiah, un photojournaliste de Gaza qui a été renvoyé de CNN et AP après que HonestReporting a révélé ses liens avec le Hamas. (Non seulement Eslaiah a été vu en train d’utiliser son accès pour obtenir des gros plans des otages, mais il a également été photographié plus tard avec le personnel de l’ONU.)

Soyons clairs, la terminologie trompeuse a un effet apologétique : les soldats ou les prisonniers captifs ne sont pas les mêmes que les civils otages, et il en va de même pour la terminologie trompeuse du côté palestinien.

Par exemple, Sky News a décrit le meurtrier de masse palestinien Zakaria Zubeidi comme un « prisonnier palestinien libéré » :

Le but de cette terminologie trompeuse, consciente ou non, est une inversion morale — car si les otages sont des prisonniers ou des soldats et que les auteurs sont des parents qui fêtent leur liberté, il est clair qui a raison et qui a tort.

Les médias devraient être plus prudents dans le choix de leurs mots, car ils reflètent la réalité même qu’ils relatent.

JForum.fr avec HonestReporting

Photo de Rinat HarashRinat Harash, Ph.D, est une professionnelle chevronnée des médias d’information, avec 15 ans d’expérience en tant que journaliste Reuters, monteur vidéo et producteur couvrant Israël et les territoires palestiniens.

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