Influenceur algérien : C’est quoi ce micmac entre le ministre de l’Intérieur et la justice ?

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Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait annoncé ce mercredi, dans la matinée, l’interpellation d’un influenceur algérien. L’information a été démentie par le parquet de Paris dans la foulée. Une double communication très inhabituelle. On fait le point sur ce dossier très sensible.

C’est quoi cette nouvelle histoire d’influenceur algérien ?

Une nouvelle fois depuis le début de l’année 2025, un influenceur algérien, disposant d’une communauté de followers sur les réseaux sociaux, est dans le viseur de la justice. Ce mercredi matin, les policiers se sont rendus au domicile d’un homme qui « appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok », selon le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

« Le pôle national de lutte contre la haine en ligne enquête sur un signalement effectué sur la plateforme Pharos et portant notamment sur une republication de vidéo sans commentaire », explique de son côté le parquet de Paris. Une perquisition a eu lieu « afin de saisir le matériel informatique et vérifier si des éléments matériels permettraient ou non de qualifier une infraction ». Selon Bruno Retailleau, l’homme aurait été interpellé. Or, « à ce stade, rien n’est retenu contre la personne concernée, qui doit en outre suivre des soins. Elle n’est à cette heure pas en garde à vue », précise le parquet. Il a été convoqué jeudi.

Pourquoi la réaction du parquet est exceptionnelle ?

La réaction des magistrats dans ce dossier est forte et inhabituelle. « Il est rappelé que seule l’autorité judiciaire est légitime à communiquer sur une affaire judiciaire en cours et qu’une personne qui n’est pas jugée est présumée innocente », précise le parquet de Paris.

Une façon de reprendre fermement la main dans cette affaire. « En l’occurrence, cette fuite est par ailleurs tout à fait prématurée », estiment les magistrats.

Pourquoi ce dossier est très sensible ?

« Ne rien laisser passer ». Bruno Retailleau a conclu sa publication sur X en reprenant les mêmes mots que le 16 janvier, après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien, Mahdi B., alors condamné, puis incarcéré. Le ministre de l’Intérieur a fait de ces dossiers l’un des exemples de son intransigeance politique.

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Ils interviennent dans un moment de fortes turbulences diplomatiques avec l’Algérie. Depuis l’annonce, fin juillet, du soutien français au plan présenté par le Maroc dans le conflit du Sahara occidental, les tensions vont crescendo entre les deux pays. C’est d’ailleurs le refus d’accueillir sur son sol un autre influenceur algérien, le Montpelliérain Doualemn, qui a ajouté un peu plus d’huile sur le feu entre les deux pays.

Notre dossier sur l’Algérie

Bruno Retailleau souhaite « tourner la page » sur les tensions actuelles, mais aussi revenir sur les accords de 1968 qui accordent des facilités de circulation aux ressortissants algériens en France. « Personne n’a intérêt à une escalade entre la France et l’Algérie », assure la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. « Nous devons ramener nos relations avec l’Algérie au même niveau qu’avec d’autres Etats », estime-t-elle, plaidant pour un « apaisement sans naïveté ».

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