Le sort des otages incombe au Hamas, selon le Danemark
Par Hana Levi Julian
Israël a fait tout ce qu’il pouvait diplomatiquement pour obtenir la libération des otages retenus captifs à Gaza par l’organisation terroriste Hamas, a reconnu lundi le ministre danois des Affaires étrangères Lars Loekke Rasmussen lors d’entretiens avec son homologue israélien, le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar.
Les deux hommes ont tenu lundi à Jérusalem une longue réunion privée, suivie d’une réunion plus large avec leurs équipes.
À l’ordre du jour figuraient la nécessité de libérer les otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023, la menace iranienne, la situation au Liban et en Syrie, et les relations bilatérales entre Israël et le Danemark.
« J’ai informé le ministre que des progrès ont été réalisés dans les négociations pour la libération des otages. Israël souhaite vivement libérer les otages et travaille dur pour parvenir à un accord », a déclaré M. Saar aux journalistes dans un communiqué conjoint publié à l’issue des réunions.
« Les Américains font de gros efforts pour parvenir à un accord et nous les en remercions. Nous saurons bientôt si l’autre partie souhaite également parvenir à un accord. J’espère que nous verrons des progrès dans un avenir proche. »
Sa’ar a déclaré dans un post de suivi sur la plateforme de médias sociaux X qu’Israël et le Danemark partagent « des valeurs et des intérêts communs ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a envoyé dimanche à Doha le directeur du Mossad, David Barnea, le chef du Shin Bet, Ronen Bar, et le représentant de Tsahal, le général de division Nitzan Alon, pour poursuivre les négociations avec le Hamas, sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis.
Des informations non confirmées ont affirmé lundi que les médiateurs avaient fixé une date limite à minuit pour que le Hamas réponde à un projet de proposition « final » élaboré par le Qatar.
Malgré l’effervescence médiatique suscitée par une « déclaration officielle » du Hamas publiée dans les médias arabes affirmant que « nos prisonniers seront bientôt libérés », il n’y a eu aucune confirmation d’un accord final entre l’organisation terroriste et l’État juif.
De telles frénésies médiatiques ont eu lieu à de nombreuses reprises au cours de l’année écoulée, pour aboutir à des annonces ultérieures selon lesquelles les négociations avaient échoué à la onzième heure en raison de la réticence du Hamas à faire des compromis sur ses demandes.
Des sources au courant des détails de l’accord actuel ont déclaré qu’il restait un certain nombre de questions en suspens qui pourraient déterminer si un accord est conclu, a rapporté Ynet lundi après-midi.
« Cela a à voir avec la situation dans le nord de Gaza, le corridor de Philadelphie, le tronçon d’un mile de large le long de la frontière et la question de savoir combien de prisonniers sont libérés et qui a un droit de veto sur cela, y compris la libération de meurtriers condamnés et s’ils rentreront chez eux ou seront exilés », selon une source citée par le média.
Ce sont précisément les mêmes problèmes qui ont fait capoter toutes les négociations qui semblaient « proches d’un accord final » depuis que les négociations entre Israël et le Hamas ont repris après un bref accord temporaire de cessez-le-feu et de libération d’otages en novembre 2023, qui a abouti à la libération de 105 otages. Le Hamas a violé les termes de l’accord le dernier jour, empêchant toute prolongation du cessez-le-feu.
Depuis lors, l’organisation terroriste n’a pas voulu faire de compromis sur ses revendications.
JForum.fr avec jewishpress
Crédit photo : Shlomi Amsalem / GPO Le ministre danois des Affaires étrangères Lars Loekke Rasmussen et le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa’ar à Jérusalem. 13 janvier 2025
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