Tsahal admet que le Hamas tue des Israéliens avec des explosifs israéliens
Une mine fatale à Beit Hanoun : des explosifs israéliens dans l’équation
Une enquête préliminaire menée par les autorités militaires israéliennes sur l’explosion meurtrière d’un char à Beit Hanoun a mis en lumière une découverte troublante : les explosifs utilisés pour fabriquer la mine antichar responsable de la mort de trois membres d’équipage israéliens et des blessures de trois autres auraient été d’origine israélienne. Ce constat, rapporté par le correspondant militaire Itai Blumenthal de Kan, soulève des questions sur la circulation et la récupération des munitions dans la région.
Une explosion d’une puissance inédite
L’explosion, d’une force exceptionnelle, a arraché la tourelle du char et l’a projetée à des dizaines de mètres, mettant le véhicule en flammes. Selon des sources proches de l’enquête, les restes de l’explosif indiquent que les militants ont probablement utilisé des munitions israéliennes pour concevoir la mine. Les experts examinent encore les débris pour confirmer cette hypothèse.
Une récupération d’armes inexploitées
Blumenthal rapporte que l’hypothèse principale envisagée par les enquêteurs est que le Hamas aurait utilisé des munitions israéliennes non explosées, notamment des têtes de missiles ou des bombes aériennes. Ces munitions, laissées sur le terrain après des opérations militaires israéliennes, pourraient avoir été récupérées et transformées en engins explosifs improvisés.
Des rapports antérieurs issus de médias occidentaux, citant des sources au sein des services de sécurité israéliens, avaient déjà souligné que les roquettes du Hamas étaient souvent fabriquées à partir de matériaux récupérés sur les munitions israéliennes non explosées. Ce cycle problématique illustre un enjeu persistant dans les conflits prolongés : les armes non neutralisées sur le terrain peuvent être détournées et utilisées contre leurs propriétaires d’origine.
Une méthode militaire controversée
L’enquête intervient dans un contexte où Tsahal a récemment expérimenté des techniques militaires non conventionnelles à Gaza. En décembre dernier, des véhicules blindés obsolètes M-113 ont été remplis d’explosifs pour détruire des zones jugées dangereuses, notamment à Jabaliya et Beit Hanoun. Les explosions de ces véhicules, si puissantes qu’elles ont été ressenties jusqu’au centre d’Israël, visaient à éliminer les mines et autres menaces potentielles.
Une réflexion nécessaire
Cet incident soulève des interrogations sur la gestion des restes d’armes dans les zones de conflit. Le phénomène de récupération d’explosifs par des groupes militants met en lumière l’importance de neutraliser systématiquement les munitions après les opérations militaires. Alors que les enquêtes se poursuivent, l’explosion de Beit Hanoun illustre une tragédie évitable, exacerbée par les complexités d’un conflit prolongé où chaque opération laisse des traces pouvant être réutilisées à des fins destructrices.
Jforum.fr
Articles similaires
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site