Un rapport révèle le partenariat de l’UNRWA avec le Hamas et le Jihad islamique palestinien
Une enquête de UN Watch révèle que le chef de l’Agence, Philippe Lazzarini, a rencontré des chefs terroristes après le 7 octobre.
Par Shachar Kleiman
Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, tient une conférence de presse sur la situation à Gaza au siège des Nations Unies à Genève, le 18 novembre 2024 | Photo : Fabrice Coffrini/AFP
Un rapport complet de UN Watch a révélé cette semaine comment les organisations terroristes palestiniennes, dont le Hamas et le Jihad islamique, influencent systématiquement les processus décisionnels de l’ Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Cette influence résulte de réunions continues entre des représentants de l’organisation et de hauts responsables de l’UNRWA sur plusieurs années, notamment le commissaire général Philippe Lazzarini, qui occupe ce poste depuis 2020.
Le rapport décrit la manière dont de hauts responsables de l’ONU et des dirigeants locaux ont organisé des réunions avec des organisations terroristes au Liban et à Gaza, saluant ouvertement leur « coopération » et se traitant mutuellement comme des partenaires stratégiques. Ces organisations terroristes présentent régulièrement des demandes à l’UNRWA et influencent les décisions politiques de l’agence internationale.
Le secrétaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, rencontre Khaled Zuaiter, membre du Hamas, au Liban. Capture d’écran : UN Watch
L’enquête révèle également que le commissaire de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, et son personnel international consacrent des ressources importantes au maintien de relations avec le Hamas et le Jihad islamique. Sous leur surveillance, ces organisations terroristes ont eu accès aux installations de l’UNRWA, ont diffusé de la propagande ciblant les enfants palestiniens pour promouvoir des idéologies extrémistes et ont construit des infrastructures militaires à proximité ou sous les installations de l’agence.
Un exemple notable s’est produit en mars 2019, lorsque le commissaire de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, alors envoyé spécial de l’ONU au Liban, a rencontré Hajj Izzat Mansour, haut responsable du Hamas. Mansour, qui dirige les opérations du Hamas dans le district de Baalbek, à l’est du Liban, a discuté de la possibilité de pourvoir les postes d’enseignants vacants avec des personnes liées à son organisation.
En mars 2021, Lazzarini, aujourd’hui commissaire de l’agence, a visité le camp de réfugiés palestiniens d’Ain al-Hilweh, près de Sidon. Au cours de cette visite, il a discuté avec une organisation-cadre palestinienne supervisant les cellules locales du Hamas, du Fatah, du Jihad islamique, du Front populaire de libération de la Palestine, du Front démocratique de libération de la Palestine et d’autres groupes. Ces cellules terroristes ont exprimé leur opposition à la mise en œuvre d’une base de données biométriques sur les réfugiés pour la distribution de l’aide, susceptible de préserver leur capacité à manipuler le nombre de bénéficiaires et à accroître les demandes d’aide.
Le secrétaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, avec la figure du Hamas Hajj Izzat Mansour. Capture d’écran : UN Watch
En décembre 2021, une réunion a réuni Lazzarini et Ali Ahmad Huwaidi à Beyrouth. Huwaidi, un partisan connu du Hamas qui cherche à étendre l’influence de l’organisation au sein de l’UNRWA, a exprimé des inquiétudes quant à la stabilité financière de l’agence et a souligné l’importance de maintenir le soutien des donateurs. Le rapport relève la menace à peine voilée de Huwaidi selon laquelle le retrait du financement de l’UNRWA déclencherait une « confrontation militaire qui coûterait aux donateurs beaucoup plus cher que le maintien du financement de l’agence ».
Fin 2023, à peine deux mois après l’attaque du 7 octobre, Lazzarini a rencontré Khaled Zuaiter, haut responsable du Hamas, à Ain el-Hilweh. Lors de leur discussion, Zuaiter, qui commande la présence du Hamas dans le camp de réfugiés libanais, a présenté un mémorandum demandant un financement accru de l’UNRWA.
Le rapport détaille comment les organisations terroristes ont réussi à s’opposer à plusieurs initiatives de l’UNRWA, notamment la mise en place d’une base de données biométriques, un projet de code éthique en faveur des droits des LGBTQ et des suspensions de personnel pour violation de la neutralité. Leur influence s’étend jusqu’à bloquer efficacement les actions de l’UNRWA par des menaces systématiques.
Plus récemment, en mai 2024, Lazzarini s’est rendu à Beyrouth pour répondre aux protestations contre la branche locale de l’UNRWA suite à la suspension de Fathi al-Sharif, chef du syndicat des enseignants de l’UNRWA et membre du Hamas. Au cours de cette visite, Lazzarini a rencontré des représentants de diverses organisations terroristes, notamment des militants houthis du Yémen opérant au Liban.
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