Israël : Une loi sur la conscription divise la population et fragilise la coalition au pouvoir
Une récente enquête diffusée sur la Douzième chaîne révèle un soutien public limité à la loi sur la conscription promue par la coalition gouvernementale israélienne. Selon ce sondage, seulement 19 % des Israéliens approuvent cette législation controversée, tandis que 47 % s’y opposent, un chiffre en hausse de 9 % depuis deux mois. Par ailleurs, 21 % des répondants affirment ne pas connaître cette loi, et 13 % n’ont pas d’opinion définie.
Un soutien mitigé, même parmi la droite
Parmi les électeurs de droite, traditionnellement favorables au gouvernement, le soutien à cette réforme reste faible : 24 % la soutiennent et 37 % la rejettent. Une proportion significative d’électeurs demeure indécise ou peu informée, reflétant un manque de consensus sur cette initiative.
La controverse autour de Ben-Gvir
La situation s’est complexifiée lorsque Itamar Ben-Gvir, leader du parti Otzma Yehudit, a bloqué l’avancement de la loi. Cet incident, survenu alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahou était hospitalisé, a suscité des critiques acerbes. D’après le sondage, 59 % des Israéliens estiment que Netanyahou aurait dû démettre Ben-Gvir de ses fonctions ministérielles. Cette opinion est partagée par 38 % des électeurs de la coalition, bien que 41 % y soient opposés.
L’incident a également eu un impact sur la perception publique de Ben-Gvir : 14 % des sondés déclarent qu’ils sont désormais moins enclins à voter pour son parti, contre seulement 4 % qui disent le contraire. Malgré cela, 6 % affirment qu’ils soutiendront Otzma Yehudit, quel que soit le contexte.
Une demande croissante pour des élections anticipées
Face aux divisions internes et au mécontentement croissant, 55 % des Israéliens interrogés se prononcent en faveur d’élections législatives anticipées. En revanche, 39 % estiment que le prochain scrutin devrait se tenir comme prévu en octobre 2026.
Bennett talonne Netanyahou dans la course au leadership
L’enquête met également en lumière un resserrement de l’écart entre Netanyahou et son rival politique, Naftali Bennett, en tant que potentiel Premier ministre. Alors que 37 % des répondants jugent Bennett plus apte à diriger, Netanyahou est soutenu par 36 %. Au sein du Likoud, aucun successeur ne semble s’imposer : Yuli Edelstein et Avi Dichter obtiennent respectivement 4 % et 3 % des suffrages, des chiffres qui traduisent une absence de leadership clair pour l’après-Netanyahou.
Cette enquête souligne l’instabilité politique croissante en Israël, où les désaccords internes affaiblissent la coalition et alimentent les appels à un changement de leadership. Alors que le pays se débat avec des réformes contestées, les perspectives d’élections anticipées pourraient redéfinir le paysage politique israélien.
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