Une crèche controversée au Vatican ravive les tensions entre Israël et l’Église
Le pape François se retrouve au cœur d’une controverse majeure après la présentation d’une crèche de Noël à la place Saint-Pierre, à Rome. Cette œuvre, créée par des artistes de Bethléem, met en scène l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh, un symbole associé au nationalisme palestinien. La décision a suscité une réaction vive de la part d’Amichai Chikli, ministre israélien des Affaires de la diaspora et de la lutte contre l’antisimétisme.
Une accusation de distorsion historique
Dans une lettre adressée au pape, Chikli a exprimé son indignation face à cette représentation qu’il considère comme une tentative d’adopter « un récit palestinien ». Il a rappelé que Jésus-Christ était juif de naissance et a accusé cette mise en scène de réécrire l’histoire biblique. Selon lui, cette interprétation alimente une « calomnie rituelle » à l’encontre d’Israël.
Chikli a également critiqué les récents commentaires du pape François sur les actions israéliennes à Gaza, notamment lorsqu’il a appelé à enquêter sur les accusations de génocide. Pour le ministre israélien, ces propos banalisent la signification du mot « génocide », une notion particulièrement douloureuse pour le peuple juif marqué par la Shoah. « Comparer nos actions à Gaza à un génocide est une dangereuse déformation historique », a-t-il affirmé.
Une crèche aux fortes connotations symboliques
L’œuvre intitulée « Nativité de Bethléem 2024 », réalisée en bois d’olivier et nacre, vise à célébrer la ville de naissance de Jésus tout en mettant en avant l’héritage culturel palestinien. Lors de l’inauguration, le pape François a plaidé pour la paix en dénonçant à la fois les guerres et l’industrie de l’armement. Cependant, pour Chikli, cette crèche représente une tentative de nier les liens historiques juifs avec Bethléem, une ville intrinsèquement liée à des figures bibliques telles que Rachel et le roi David.
Une lettre appelant au leadership moral
Dans sa lettre, Chikli a demandé au pape de clarifier sa position sur les accusations dirigées contre Israël, qualifiant ces affirmations de « mensonges malveillants ». Bien qu’il ait reconnu les efforts passés du pape pour renforcer les relations judéo-chrétiennes, il a insisté sur la nécessité de rejeter tout discours qui pourrait légitimer des « calomnies anti-israéliennes ».
Chikli a terminé sa lettre en invoquant la vérité historique et la foi : « La vérité et Dieu ne font qu’un. Nous vous demandons de défendre la vérité. »
Des tensions persistantes
Cet épisode met en lumière les tensions croissantes entre le Vatican et Israël sur des questions aussi bien théologiques que politiques. Si le pape François est perçu comme un allié du peuple juif, cette controverse souligne les désaccords profonds sur l’interprétation de l’histoire et du conflit israélo-palestinien. Alors que l’anniversaire de la déclaration « Nostra Aetate » approche, l’Église et Israël devront redoubler d’efforts pour apaiser les tensions et maintenir le dialogue interreligieux.
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« »… Jésus a vécu et mort en Juif, et ce pape vit comme chrétien et mourra en crétin !