Assad aurait collaboré avec Israël avant sa fuite

Assad aurait collaboré avec Israël avant sa fuite : les révélations d’un journal turc

Le président syrien déchu Bachar al-Assad aurait fourni des renseignements militaires cruciaux à Israël avant de fuir son pays. Selon une enquête du quotidien turc Hurriyet, publiée mercredi, cet échange aurait permis à Assad de garantir sa sécurité pendant son évasion. Les informations rapportées, également relayées par le Daily Mail, suggèrent un accord secret entre le dirigeant syrien renversé et l’État hébreu.

Des renseignements stratégiques en jeu
D’après les sources de Hurriyet, Assad aurait transmis à Israël des documents contenant des données précises sur les infrastructures militaires syriennes. Ces informations incluaient l’emplacement des stocks d’armement, des lanceurs de missiles, et des hangars stratégiques. En retour, Israël aurait assuré un passage sûr pour Assad hors de Syrie.

Les répercussions de cet échange ne se sont pas fait attendre. « La précision des frappes israéliennes sur les installations militaires syriennes après la chute du régime indique que ces informations étaient d’une exactitude remarquable », souligne le rapport.

Une fuite orchestrée à Moscou
Abdulkadir Selvi, analyste turc, a apporté des détails sur les dernières heures d’Assad au pouvoir. Le président syrien aurait quitté Damas pour rejoindre Moscou au matin du 8 décembre, alors que les forces de l’opposition s’approchaient dangereusement de la capitale.

Cette fuite aurait été précédée par un sommet diplomatique organisé à Doha. Des personnalités de haut rang y étaient présentes, notamment Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, son homologue russe, et Abbas Araghchi, ministre iranien. Ce sommet, selon les analystes, aurait été un moment déterminant dans la réorganisation des alliances au Moyen-Orient.

Les conséquences géopolitiques
Si ces informations se confirment, elles pourraient révéler une nouvelle dimension des relations entre la Syrie et Israël. Cet épisode met en lumière l’ampleur des compromis que certains dirigeants sont prêts à faire pour assurer leur survie personnelle. Pour l’instant, ni Israël ni les proches d’Assad n’ont confirmé ou infirmé ces révélations.

Le rôle des puissances régionales, telles que la Russie, l’Iran et la Turquie, dans ce contexte complexe, montre à quel point le Moyen-Orient reste une arène où les alliances et les stratégies évoluent constamment. La chute d’Assad pourrait ainsi marquer un tournant, non seulement pour la Syrie, mais aussi pour les équilibres de pouvoir dans la région.

Une victoire loin d’être spontanée
La prise de pouvoir par les forces rebelles en Syrie, en seulement une douzaine de jours, soulève des questions sur la coordination et les accords tacites entre les acteurs régionaux et internationaux. Pendant 12 ans, les rebelles ont échoué à renverser le régime d’Assad, mais en moins de deux semaines, ils ont réussi à s’emparer de Damas avec un nombre de pertes remarquablement faible.

Israël, en mettant le Hezbollah hors-jeu et en détruisant le potentiel militaire syrien, a joué un rôle crucial. Parallèlement, la Turquie a vu dans cette situation une opportunité de se venger de Bachar al-Assad. Les analyses suggèrent qu’un accord tacite entre Israël, la Turquie, l’Iran, la Russie et les États-Unis pourrait avoir permis cette transition rapide de pouvoir à Damas.

La sortie d’Assad dans des conditions relativement favorables, le respect des minorités alaouites, et la coordination parfaite entre tous ces événements indiquent qu’il s’agit moins d’un hasard que d’une stratégie réfléchie. La destruction des infrastructures militaires syriennes par Israël semble avoir été un élément clé de ce plan bien orchestré.

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