Est-ce que l’armée russe retire ses moyens militaires de Syrie ?

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Tensions croissantes en Syrie : L’Armée Russe et les Rebelles en Conflit, avec l’Intervention de l’Iran et des Milices

Les événements en Syrie prennent une tournure de plus en plus complexe, alors que les forces russes semblent réduire leur présence militaire dans des bases clés, en réponse à l’intensification des combats entre l’armée d’Assad et les groupes rebelles. Selon des images satellites récentes, les bases russes de Tartous et de Hamayim ont vu un retrait notable de navires de guerre et d’avions stratégiques, laissant place à des interrogations sur les intentions de Moscou dans la région. Bien que ce mouvement puisse être lié à des exercices militaires en Méditerranée orientale, des analystes soulignent qu’il pourrait également refléter une réévaluation des priorités de la Russie, qui reste concentrée sur son engagement en Ukraine.

Les navires de guerre russes, qui étaient déployés à Tartous, ont quitté la base récemment, et il se murmure que d’autres suivront bientôt. Alors que certains estiment que ce retrait pourrait être dû à une volonté d’éviter d’éventuels dommages liés aux affrontements avec les rebelles, d’autres évoquent la participation de ces navires à des manœuvres militaires programmées. Ce retrait, bien que plausible dans le cadre de cette explication, a alimenté les inquiétudes des blogueurs militaires russes, qui expriment des craintes quant à la vulnérabilité des bases stratégiques russes en Syrie face à l’avancée des forces rebelles.

Une autre surprise a été l’absence remarquée de plusieurs avions de reconnaissance et de commandement de la base aérienne de Hamayim. Les images satellites montrent que des appareils tels que les IL-20, utilisés pour la reconnaissance, et l’A-50, un avion de commandement, ne sont plus présents, ce qui a alimenté des spéculations sur un éventuel retrait partiel de forces russes dans cette zone. Les opérations militaires russes continuent néanmoins, notamment avec des frappes aériennes régulières contre les positions rebelles dans le nord de la Syrie. Cependant, cette absence d’avions stratégiques soulève des questions sur l’efficacité de la coordination des frappes et de la surveillance des zones de conflit.

Pendant ce temps, la situation sur le terrain s’intensifie. Les rebelles, notamment les combattants de l’organisation Hayat Tahrir al-Sham, poursuivent leur avancée vers Hama, une ville stratégique pour le régime d’Assad. Selon des informations récentes, les forces rebelles se sont rapprochées à quelques kilomètres du centre-ville de Hama, un point clé du contrôle du régime. Bien que les troupes du gouvernement syrien aient réussi à repousser les avancées, la pression exercée sur Hama augmente. L’attaque rebelle sur cette ville suit une série de victoires dans d’autres régions, notamment la prise de la base aérienne de Virs, à l’est d’Alep, un point névralgique dans les opérations militaires russes en Syrie.

Dans ce contexte, l’Iran a renforcé sa position en déclarant qu’il était prêt à envoyer des troupes en Syrie, à la demande du régime de Damas. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a indiqué que l’Iran pourrait intervenir militairement si les autorités syriennes en faisaient la demande. Ce soutien iranien pourrait inclure l’envoi de milliers de combattants issus de milices pro-iraniennes, comme cela a été le cas par le passé. De plus, des centaines de combattants en provenance d’Irak ont récemment rejoint la Syrie pour renforcer les forces du régime face aux avancées rebelles.

Dans ce contexte de lutte pour le contrôle du territoire syrien, l’armée américaine continue de surveiller de près la situation. Elle a récemment mené une frappe contre des forces syriennes et des milices soutenues par l’Iran dans la région de Deir ez-Zor, située à l’est de la Syrie, où les activités de ces milices sont de plus en plus présentes. Selon le commandement américain (CENTCOM), l’attaque a permis de détruire plusieurs lance-roquettes, un char T-64 et un véhicule blindé de transport de troupes (APC) de l’armée syrienne.

La situation en Syrie devient ainsi de plus en plus complexe, avec un mélange de forces locales, régionales et internationales cherchant à étendre leur influence dans cette guerre civile qui dure depuis plus de 13 ans. Le retrait partiel des forces russes et l’arrivée d’un nombre croissant de troupes iraniennes soulignent la fragilité du régime d’Assad et la dynamique changeante du conflit. Pendant ce temps, les rebelles continuent de gagner du terrain, menaçant de perturber l’équilibre de pouvoir fragile qui a longtemps soutenu le régime syrien.

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