Le festival Chéris-Chéries entaché d’antisémitisme 

Festival Chéries-Chéris : polémique autour d’accusations d’antisémitisme et retrait de subventions régionales

Le festival de cinéma LGBTQIA+ Chéries-Chéris, dédié à la célébration de la diversité des minorités à l’écran, est au centre d’une vive controverse après des accusations d’antisémitisme portées par l’une des membres du jury. L’événement, qui s’est achevé le 26 novembre au MK2 Bibliothèque à Paris, voit désormais ses subventions de la région Île-de-France suspendues.

Mercredi dernier, lors de la cérémonie de clôture, Julia Layani, podcasteuse et jurée pour les courts-métrages, a dénoncé un incident survenu dans les coulisses. Dans un post Instagram publié le lendemain, elle affirme avoir été écartée d’une tribune en raison de son souhait d’ajouter une mention aux otages israéliens capturés le 7 octobre 2023. Les autres signataires auraient refusé cette modification, déclenchant une situation qu’elle qualifie d’« extrêmement violente ».

Selon Julia Layani, cette réaction serait liée à l’intervention de Caroline Fourest dans l’un de ses podcasts. Fourest, souvent critiquée pour ses prises de position sur le conflit israélo-palestinien, aurait suscité des tensions au sein du jury.

Face à ces accusations, le groupe MK2, organisateur du festival, a exprimé son soutien à Julia Layani. Dans un communiqué, MK2 a réaffirmé son engagement en faveur d’un événement inclusif et respectueux des différences, quelles qu’elles soient.

Cependant, les répercussions ne se sont pas fait attendre. Florence Portelli, première vice-présidente de la région Île-de-France, a annoncé la suspension des 20 000 euros de subventions accordées au festival. Cette décision a été prise à la demande de Valérie Pécresse, présidente de la région, comme l’a rapporté Le Parisien.

Le festival Chéries-Chéris, reconnu pour son rôle dans la valorisation des minorités et des récits LGBTQIA+, se retrouve ainsi plongé dans une controverse mêlant liberté d’expression, tensions politiques et soutien institutionnel. Si l’incident a ravivé le débat sur les limites du discours dans les milieux culturels, il pourrait également remettre en question le soutien financier public à des événements engagés.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels font face les événements culturels cherchant à concilier diversité des opinions et cohésion entre les participants. La suite du débat pourrait avoir des implications plus larges sur le financement des initiatives culturelles en Île-de-France.

Jforum.fr

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