L’INS « Drakon », le plus récent et le plus grand sous-marin d’Israël

L’INS Drakon : Un nouveau géant sous-marin prêt à renforcer la marine israélienne

Israël s’apprête à accueillir un renfort stratégique dans sa flotte sous-marine. L’INS Drakon, le plus grand et le plus avancé des sous-marins israéliens, marque une étape majeure pour la défense navale du pays. Fruit d’un projet ambitieux, cet engin imposant a été dévoilé lors d’une cérémonie à Kiel, en Allemagne, en présence de hauts responsables israéliens et allemands.

Construit par le géant allemand ThyssenKrupp, l’INS Drakon est le plus grand sous-marin conçu en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Avec un coût de 500 millions d’euros, dont un tiers financé par le gouvernement allemand, il surpasse en taille et en capacités ses prédécesseurs tels que l’INS Tanin, acquis il y a dix ans pour 400 millions d’euros.

Mesurant plus de 70 mètres de long et pesant plus de 2 000 tonnes, l’INS Drakon n’est pas seulement le plus imposant sous-marin d’Israël, mais également le plus puissant du Moyen-Orient. Cette nouvelle unité offrira des capacités accrues en termes d’armement, de munitions et de technologie embarquée, consolidant ainsi la position stratégique d’Israël dans la région.

L’un des atouts majeurs du Drakon réside dans son système AIP (Air Independent Propulsion), qui lui permet de recharger ses batteries sous l’eau, prolongeant ainsi sa capacité d’immersion. Ce sous-marin conventionnel, propulsé par un moteur non nucléaire, est également équipé de 10 tubes lance-torpilles capables de lancer divers types de missiles, notamment les missiles de croisière nucléaires Popeye, des missiles allemands 4A2DM et des missiles Harpoon américains.

Selon des experts étrangers, le Drakon dispose aussi d’un système VLS (Vertical Launch System), permettant le lancement de missiles directement depuis le navire, une avancée technologique notable par rapport aux modèles précédents.

La conception et la construction de l’INS Drakon ont nécessité près de 10 ans, reflétant l’importance des investissements stratégiques israéliens dans la défense maritime. Cette coopération de longue date entre Israël et ThyssenKrupp a également impliqué des dizaines d’ingénieurs israéliens, témoignant d’un partenariat technique et stratégique de plus de trois décennies.

En parallèle, Israël prépare déjà le remplacement progressif de ses anciens sous-marins de classe Dolphin, mis en service entre 1999 et 2000, avec la commande de trois nouveaux sous-marins de classe Dakar. D’un coût de 3 milliards d’euros, ces nouveaux modèles, attendus à partir de 2031, bénéficieront d’un financement réduit à 20 % par l’Allemagne, contre un tiers pour le Drakon.

Le déploiement de l’INS Drakon s’inscrit dans un contexte de renforcement des capacités navales israéliennes face aux défis croissants en Méditerranée et au-delà. Avec une vitesse maximale de 25 nœuds (46,3 kilomètres par heure). et une capacité d’immersion de 18 jours, ce sous-marin de pointe permettra à Israël d’assurer une présence stratégique durable tout en augmentant sa capacité de dissuasion.

L’arrivée prochaine de l’INS Drakon dans les eaux israéliennes marque un tournant pour la marine du pays. Alliant technologie de pointe et puissance opérationnelle, ce sous-marin symbolise non seulement la résilience et l’innovation de la défense israélienne, mais aussi la solidité de ses alliances internationales.

Alors que les anciens modèles approchent de la fin de leur cycle de vie, l’INS Drakon et ses futurs homologues de classe Dakar préfigurent une nouvelle ère pour la flotte sous-marine israélienne, adaptée aux défis géopolitiques et technologiques du XXIe siècle.

Jforum.fr

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