Évaluation israélienne: l’opération « Jours de repentir » a dévasté la production de missiles iraniens
Selon les estimations, l’Iran ne disposerait plus que de quelques centaines de missiles sol-sol de longue portée. Téhéran réfléchit encore à la manière de répondre aux frappes israéliennes.
Par Lilach Shoval
Tir de missile balistique lors d’un exercice militaire iranien. Photo : AP
La question de la réponse de l’Iran à la contre-attaque israélienne du 26 octobre a peut-être quelque peu disparu des gros titres ces derniers temps. Cependant, les responsables de la défense israélienne estiment que malgré le temps écoulé, les dirigeants iraniens sont toujours profondément embourbés dans le dilemme de savoir s’ils doivent réagir et comment. Si l’action israélienne n’a pas suscité d’images enflammées en Iran, elle a porté un coup précis et significatif aux infrastructures stratégiques iraniennes.
Les rapports indiquent jusqu’à présent qu’Israël a ciblé les systèmes de défense aérienne de l’Iran, principalement les S-300 de fabrication russe, ainsi que ses capacités de production de missiles sol-sol. Selon les évaluations israéliennes, l’attaque israélienne a endommagé les explosifs solides utilisés dans les missiles sol-sol iraniens, réduisant la capacité de production de missiles de l’Iran à environ 10 % de son niveau d’avant la frappe.
Système de défense antiaérienne S-300 en Iran. Photo : AP
En conséquence, tant que l’Iran n’aura pas restauré ses capacités de production de missiles, il devrait adopter une politique plus conservatrice concernant ses tirs de missiles à longue portée. Bien que les estimations indiquent que l’Iran dispose encore de plusieurs centaines de missiles à longue portée qu’il pourrait lancer sur Israël, il est peu probable qu’il le fasse tous en même temps, car la cadence de tir dépend également du nombre de lanceurs dont il dispose.
De plus, les facteurs de décision de l’Iran doivent tenir compte du fait que la frappe israélienne contre les systèmes avancés de défense aérienne iraniens a laissé le pays pratiquement exposé à une nouvelle attaque israélienne potentielle. Il est probable que le régime iranien comprenne qu’Israël dispose toujours d’une importante réserve de cibles en Iran, notamment des réserves de pétrole et, bien entendu, ses sites nucléaires.
Cette photo satellite de Planet Labs PBC montre un grand bâtiment endommagé au centre spatial Shahroud des gardiens de la révolution dans la province de Semnan, en Iran, le mardi 29 octobre 2024 | Photo : AP/Planet Labs PBC
Selon les estimations israéliennes, l’Iran pourrait techniquement atteindre la capacité nucléaire d’ici quelques semaines, même si la décision finale n’a pas encore été prise et qu’il avance avec prudence. Comme on le sait, Téhéran mesure sa dissuasion contre Israël non seulement en hébreu mais surtout en anglais. Si Trump répond aux attentes placées en lui par le gouvernement israélien, son mandat pourrait lui offrir l’occasion de faire face à la menace nucléaire iranienne, que ce soit par une action militaire ou par une menace militaire crédible d’Israël et des États-Unis qui ferait pression sur le régime de Téhéran pour qu’il change de cap.
JForum.fr avec ILH
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