Le Fonds national juif du Canada (JNF) a perdu un appel visant à empêcher le département du fisc canadien de révoquer son statut d’organisme de bienfaisance. C’est une défaite cinglante pour cette agence qui joue depuis toujours un rôle-clé dans le vol des terres palestiniennes.
En juillet, la Direction des impôts avait révoqué le statut du JNF après un audit de plusieurs années révélant que l’organisation utilisait des dons pour aider à financer les infrastructures de l’armée israélienne, une armée étrangère, ce qui contrevient au code fiscal canadien.
Le JNF (également appelé KKL, pour Keren Kayemeth LeIsrael) a reçu l’ordre de mettre fin à ses opérations au Canada, mais tente depuis des mois d’annuler la décision, qui stipulait également que l’organisation devait se défaire de ses actifs restants, évalués à environ 31 millions de dollars.
La juge Allyson Whyte Nowak de la Cour fédérale du Canada a rejeté l’appel du JNF en déclarant qu’il avait porté son affaire devant la mauvaise juridiction, car la Loi de l’impôt sur le revenu désigne spécifiquement la Cour d’appel fédérale comme le tribunal approprié.
La décision est une victoire pour les militants pro-palestiniens qui ont salué la révocation.
« Le FNJ a une longue histoire de financement de l’occupation militaire illégale de la Palestine et de saisie de terres palestiniennes tout en bénéficiant financièrement d’allégements fiscaux au Canada », a déclaré l’organisation palestinienne de défense des droits de l’homme Al-Haq.
Al-Haq a noté que le fonds contrevient aux réglementations canadiennes sur les organismes de bienfaisance, qui stipulent explicitement que « soutenir les forces armées d’un autre pays » n’est pas considéré comme une œuvre de bienfaisance.
Fondé il y a plus de cent ans, le KKL a toujours été un maillon-clé de l’entreprise de colonisation sioniste de la Palestine. C’est lui qui possède officiellement, par exemple, 13% du territoire de l’État d’Israël, sans parler de son activité dans les territoires palestiniens conquis en 1967.
La politique du KKL est en phase avec celle de l’État raciste. Il interdit notamment la vente ou la location de résidences ou de terrains aux citoyens non-juifs du pays, c’est-à-dire essentiellement les autochtones palestiniens à qui leur terre a été prise de force (en 1948 lors de la Nakba, puis à partir de 1967 à Jérusalem et en Cisjordanie).
En 1991, un documentaire a mis en lumière un exemple du travail du KKL en action, avec une enquête sur « Canada Park ». Le parc, qui arbore le drapeau canadien à son entrée, a été construit sur les ruines de trois villages palestiniens détruits – Beit Nuba, Imwas et Yalu – qui ont déplacé plus de 9 000 Palestiniens.
Avec son statut d’organisme caritatif, le FNJ/KKL permet aux donateurs de bénéficier de déductions fiscales. Avec le jugement (« antisémite », cela va de soi) qui vient d’intervenir, c’est maintenant râpé.
ET EN FRANCE ?
La section française du KKL n’a rien à envier à sa consoeur canadienne. En toute impunité, le KKL s’affiche ainsi comme sponsor du Gala des génocidaires annoncé pour le 13 novembre par l’association Israel is for Ever ! Le tout, pour collecter des fonds au profit de l’armée israélienne.
Jusqu’à quand les autorités françaises autoriseront-elles la poursuite de telles activités criminelles ?
CAPJPO-EuroPalestine
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