La résistance interne à la protection des installations juives a suscité l’inquiétude juste un mois avant l’attaque d’Amsterdam contre des supporters de football israéliens.
Des policiers établissent un cordon de sécurité autour d’un bus après le match de football entre l’Ajax et le Maccabi Tel Aviv, à Amsterdam, aux Pays-Bas, le 8 novembre 2024 | Photo : EPA/VLN Nieuws
Un mois avant les violentes émeutes pogromistes visant les supporters du Maccabi Tel Aviv à Amsterdam, les médias néerlandais ont révélé une tendance inquiétante des policiers locaux à refuser de protéger les sites juifs et israéliens à travers le pays.
Les journaux confessionnels ont fait cette révélation pour la première fois dans le NIW (Nieuw Israelietisch Weekblad), un important journal juif, qui a rapporté qu’un nombre croissant d’officiers de police affirmaient que la protection des sites juifs et israéliens leur posait un « dilemme moral » et des « préoccupations de conscience ».
Deux officiers chevronnés ont exprimé leur inquiétude face à la tolérance croissante du commandement de la police à l’égard de tels refus. « Nous avons des collègues qui refusent désormais de protéger des installations ou des événements liés à la communauté. Ils invoquent des « dilemmes moraux », et je constate une tendance croissante à accepter ces objections. Cela marque vraiment le début de la fin pour nous en tant que force de police », a déclaré Michael Theeboom, un officier local, à NIW .
« Notre commandement semble de plus en plus hésitant à prendre une position décisive sur cette question, en particulier depuis le début de la guerre au Moyen-Orient. Nous nous éloignons radicalement de notre responsabilité collective, ce qui nécessite un dialogue ouvert et continu », a déclaré Marcel de Weerd, un autre policier.
L’extrémisme pro-Hamas croissant au sein des forces de police néerlandaises
La controverse a attiré l’attention nationale lorsque De Telegraaf , un important journal néerlandais, a repris l’histoire, avec des sources policières supplémentaires exprimant une profonde inquiétude face à l’extrémisme croissant au sein des forces de police néerlandaises et à l‘élargissement des divisions au sein de l’organisation chargée de la sécurité publique.
UIl y a six mois, le CIDI, la principale organisation de surveillance de l’antisémitisme aux Pays-Bas, a publié un rapport, qui a révélé que les incidents antisémites ont augmenté de 250 % par rapport à l’année précédente, avec 379 cas documentés en 2023, contre 155 en 2022.
Alors que les autorités ont reçu plus de 1 500 signalements d’incidents antisémites, seuls 379 cas répondaient aux critères de classification définitive comme antisémites. Les chiffres de 2023 représentent le nombre le plus élevé d’incidents enregistrés au cours des quatre décennies écoulées depuis que l’organisation a commencé à publier son rapport annuel.
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