Saar et Netanyahu : Un Nouveau Pacte pour le Gouvernement Israélien
Mercredi matin, un nouvel accord de coalition a été signé entre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et Gideon Saar, leader du parti de la Droite unie. Ce pacte officialise l’entrée de Saar dans la coalition gouvernementale, consolidant ainsi son rôle au sein de l’exécutif israélien.
Dans le cadre de cet accord, Gideon Saar sera investi en tant que ministre des Affaires étrangères. Cette nomination marque un tournant pour la diplomatie israélienne, en particulier avec l’annonce d’une augmentation significative du budget alloué aux activités de diplomatie publique (« Hasbara »), soit un ajout de 545 millions de shekels. Cette somme vise à renforcer la visibilité d’Israël sur la scène internationale par le biais de campagnes médiatiques et sur les réseaux sociaux, en ciblant principalement les universités américaines. Ce volet stratégique s’accompagnera d’une collaboration avec les communautés juives aux États-Unis, sans pour autant empiéter sur les prérogatives du ministère des Affaires de la diaspora.
Le député Zeev Elkin, un proche de Saar, prend quant à lui les rênes d’un nouveau ministère axé sur la réhabilitation des régions du Nord et du Sud d’Israël, soulignant la volonté du gouvernement de revitaliser ces zones et de répondre aux défis socio-économiques qu’elles rencontrent. Cette orientation régionale du gouvernement Netanyahu-Saar est perçue comme une tentative de renforcer l’intégration et l’équité entre les différentes zones du pays.
Par ailleurs, Sharren Haskel, également membre de la Droite unie, sera nommée vice-ministre des Affaires étrangères, tandis que Saar obtiendra un rôle permanent au sein des consultations stratégiques de sécurité, avec un accent particulier sur le dossier sensible du nucléaire iranien.
L’accord intervient après une période d’incertitude politique : Saar avait rejoint le gouvernement en septembre sans occuper de poste ministériel spécifique. Ce nouvel arrangement, cependant, engage fermement les quatre députés de son parti à respecter la discipline de la coalition. Cela dit, des incertitudes subsistent quant à leur position sur certaines mesures controversées, telles que l’exemption du service militaire pour les étudiants de yeshiva haredi, une initiative à laquelle Saar s’était montré opposé.
Ce remaniement a été facilité par le transfert de Israël Katz, ancien ministre des Affaires étrangères, à d’autres fonctions après que Netanyahu a pris la décision de remplacer Yoav Gallant au poste de ministre de la Défense. Ce jeu de chaises musicales s’inscrit dans une stratégie visant à stabiliser et à renforcer la coalition gouvernementale tout en répartissant les responsabilités entre des leaders expérimentés.
En confiant les Affaires étrangères à Saar et en renforçant l’orientation diplomatique et stratégique d’Israël, Netanyahu semble chercher à revitaliser l’image du pays à l’international, tout en assurant une gestion attentive des relations sécuritaires régionales et internationales. Cette alliance marque donc un nouveau chapitre dans le paysage politique israélien, avec des objectifs ambitieux pour consolider l’influence du pays sur la scène mondiale.
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