Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi, 981e jour de la guerre.
Le fait du jour
Il est inquiet. Et en colère. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a critiqué la réaction « nulle » des Occidentaux face à l’arrivée de troupes nord-coréennes en Russie pour combattre l’Ukraine, dans un entretien à un média sud-coréen publié ce jeudi. Kiev et ses partenaires occidentaux accusent la Corée du Nord d’avoir envoyé quelque 10.000 soldats en Russie pour s’engager contre l’Ukraine, dénonçant une « escalade » et une « internationalisation » du conflit.
« Je pense que la réaction à ce sujet est nulle, elle a été zéro », a déclaré, à propos de ses partenaires, Volodymyr Zelensky dans cet entretien accordé à la chaîne sud-coréenne KBS, dans lequel il s’est également dit « surpris du silence de la Chine » sur ce déploiement.
Durant cette entrevue, le président ukrainien a estimé que le président Vladimir Poutine « teste la réaction de l’Occident, la réaction de l’OTAN et la réaction de la Corée du Sud » en engageant ce premier groupe de soldats nord-coréens sur le front de l’Ukraine. Et si la réaction occidentale reste inexistante, « alors le nombre de troupes nord-coréennes à nos frontières va croître ».
Il a comparé la réponse occidentale à l’arrivée de ces militaires à celle qui avait suivi « l’occupation de la Crimée », péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, après laquelle il n’y avait pas eu de « mesures fortes » de l’Occident, selon lui.
La déclaration du jour
« « Nous n’avons pas encore vu ces troupes se déployer au combat contre les forces ukrainiennes, mais nous nous attendons à ce que cela se produise dans les prochains jours » »
Les paroles sont signées du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Ce dernier a estimé ce jeudi sur les 10.000 soldats nord-coréens qui seraient entrés en Russie, jusqu’à 8.000 « ont été déployés dans la région de Koursk », à la frontière de l’Ukraine.
La Russie a formé les troupes nord-coréennes « à l’artillerie, aux drones, aux opérations d’infanterie de base, y compris au nettoyage des tranchées, ce qui indique qu’elle a bien l’intention d’utiliser ces forces dans des opérations de première ligne », a-t-il encore dit.
« Si ces troupes s’engageaient dans des opérations de combat ou de soutien au combat contre l’Ukraine, elles deviendraient des cibles militaires légitimes », a affirmé Anthony Blinken.
Le chiffre du jour
Trois. C’est le nombre de morts recensés après le bombardement russe mercredi sur un immeuble résidentiel de Kharkiv, grande ville du nord-est de l’Ukraine, selon un nouveau bilan publié jeudi par les autorités ukrainiennes.
Le bilan « s’élève à trois morts », les secouristes ayant sorti des décombres jeudi les corps d’un homme et d’un adolescent de 15 ans, a indiqué le bureau du procureur général. La troisième victime est un enfant de 12 ans, avait indiqué plus tôt le gouverneur régional Oleg Synegoubov. « Trente-cinq autres personnes ont été blessées dans l’attaque », selon le bureau du procureur.
Une bombe aérienne guidée, arme puissante et très utilisée par la Russie, avait touché mercredi soir un immeuble de Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, avait expliqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le travail des sauveteurs était compliqué par une « menace d’effondrement » de l’immeuble, à cause des dégâts causés par la bombe aérienne, selon Oleg Synegoubov. Le maire de Kharkiv a, lui, précisé que l’attaque aérienne avait détruit plusieurs étages.
La tendance
Kiev a déclaré jeudi soutenir « en toutes circonstances » la Géorgie dans son chemin vers l’adhésion à l’UE et l’Otan, après la victoire, lors des législatives contestées, du parti Rêve géorgien, concidéré par ses opposants comme prorusse.
« L’Ukraine soutiendra en toutes circonstances le peuple géorgien dans son aspiration à poursuivre son chemin stratégique vers l’adhésion à l’UE et à l’Otan », a écrit le ministère des Affaires étrangères ukrainien sur son site Internet, en réaction aux résultats des législatives qui se sont tenues samedi en Géorgie.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
La commission électorale a confirmé jeudi la victoire aux législatives du parti au pouvoir en Géorgie, contestée par l’opposition pro-européenne et la présidente, qui a rejeté une convocation du parquet pour y détailler ses accusations de fraude. Le Kremlin a rejeté les accusations d’ingérence dans le processus électoral géorgien.
Ce pays de quatre millions d’habitants, riverain de la mer Noire, reste profondément marqué par une brève guerre en 2008 avec l’armée russe. Au terme de ce conflit, la Russie, puissance historique dans la région, a installé des bases militaires dans deux régions séparatistes géorgiennes, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, dont elle a reconnu l’indépendance unilatéralement proclamée.
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