Va-t-on vers un cessez-le-feu au sud-Liban

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Vers un cessez-le-feu dans le Sud-Liban : Netanyahu et les États-Unis amorcent un dialogue avec le Hezbollah

À l’issue d’une réunion restreinte, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et les responsables militaires israéliens ont conclu que l’opération terrestre menée au Sud-Liban avait atteint ses objectifs militaires. Ce mardi, une rencontre de haut niveau s’est tenue pour envisager des pourparlers de cessez-le-feu avec le Hezbollah, en vue de stabiliser la région nord du pays. Le consensus semble être que l’heure est venue de transformer les acquis militaires en un règlement politique, qui permettrait aux populations israéliennes du nord de retrouver leurs foyers après un exil prolongé.

En parallèle, les États-Unis envoient Amos Hochstein et Brett McGurk, deux diplomates de premier plan, pour rencontrer Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Galant. Leur mission est d’aligner les positions de Washington et Jérusalem sur une feuille de route commune pour garantir une paix durable et offrir des garanties de sécurité dans la région. Cet accord, une fois établi, serait transmis au Liban pour entamer des négociations officielles. Hochstein, qui a récemment visité Beyrouth, a signalé une ouverture des autorités libanaises à un règlement. Parmi les exigences israéliennes figurent des garanties pour le libre exercice des opérations de défense et la réduction de l’arsenal du Hezbollah.

Du côté libanais, le Hezbollah, représenté par Nabih Berri, président du Parlement, affiche une attitude mesurée, tout en se montrant inflexible sur certains principes. Ses canaux de communication avec l’Égypte, l’Algérie, le Qatar et la France renforcent sa position de négociation. Le Hezbollah exige en priorité la cessation des hostilités, condition sine qua non à un accord. Quant à la résolution 1701, qui régit la présence des forces internationales au Liban, l’organisation refuse toute modification, bien qu’elle n’ait pas exprimé d’opposition à une augmentation de leur effectif. Le Hezbollah, cependant, exige le retrait de l’Allemagne de cette mission, qu’il juge partiale.

L’organisation considère le soutien à la résistance palestinienne comme une partie intégrante de sa lutte régionale et maintient que ses armes ne seront jamais négociées. La résistance reste une option incontournable pour le Hezbollah, et il a clairement indiqué que toute tentative de remise en cause de sa position politique ou sociale au Liban sera fermement rejetée.

Le Hezbollah, conscient de la détermination israélienne, anticipe de nouvelles tensions et pourrait s’attendre à des frappes ciblées contre ses cadres, ce qui n’entamerait pourtant pas son organisation interne. Par ailleurs, il réaffirme sa capacité de reconstruction, et promet de restaurer rapidement les infrastructures touchées, confiant dans ses ressources économiques pour y parvenir.

En définitive, alors que les discussions s’intensifient, il est clair que chaque partie vise à préserver ses intérêts stratégiques tout en répondant aux exigences de sécurité internationales. Reste à voir si cette dynamique permettra, enfin, de conclure une trêve durable, malgré des divergences profondes et des exigences sécuritaires de part et d’autre.

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