Dans plusieurs villes de France, des dizaines de voitures ont été vandalisées depuis le début du mois d’octobre. Sur la vitre ou sur les carrosseries, la même inscription aux couleurs de l’Ukraine (bleu clair et jaune) : « Ukraine needs your car ! » Parfois écrite à la main, parfois à l’aide d’un pochoir. Des véhicules à Montpellier, Saint-Ouen, Drancy, Saint-Mandé, Forbach ou encore Meudon ont été ciblés. Ce sont au total plus d’une centaine de voitures qui ont été taguées.
Une mauvaise surprise pour les propriétaires des véhicules, choisis a priori totalement au hasard. Dans la préfecture de l’Hérault, quarante-sept plaintes ont ainsi été déposées. Et autant de véhicules pris pour cible dans le quartier Boutonnet, dans la nuit du 22 au 23 octobre. La police nationale a ouvert une enquête et lance un appel à témoin pour tenter d’en savoir davantage sur les auteurs de ces dégradations.
« Manipulations d’agents russes »
Trois ressortissants serbes ont par ailleurs été interpellés à Meudon, début octobre. Le parquet de Nanterre a confirmé à TF1/LCI l’ouverture d’une « enquête pour dégradations en réunion, à la suite de l’interpellation de deux personnes en train de commettre les faits sur une cinquantaine de véhicules ». Les trois hommes seraient arrivés récemment en France.
Sur X, Volodymyr Kogutyak, qui se présente comme vice-président de l’association des Ukrainiens de France, estime qu’il s’agit « de manipulations d’agents russes actifs ici », pour expliquer ces « inscriptions pseudo pro-Ukraine ». Mais pour le moment, les forces de l’ordre se montrent plus prudentes et se refusent à faire un lien entre les différentes affaires.
Ces inscriptions rappellent la découverte de cercueils recouverts d’un drapeau français avec la mention « soldats français de l’Ukraine », exposés au pied de la tour Eiffel le 1er juin. Ou encore les empreintes de mains rouges peintes sur le Mur des Justes du mémorial de la Shoah à Paris, dans la nuit du 13 au 14 mai. Deux affaires sur lesquelles plane fortement l’ingérence russe.
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