«Juste avant de partir, il reste une dernière maison», lance en hébreu un soldat à l’envoyé spécial, dans des propos traduits par . Il lui montre du doigt une habitation et lui tend un détonateur. «Quatre, trois, deux, un, feu !» compte le fantassin. Le journaliste s’exécute et commente : «Une maison avec un stock d’armes, surplombant Israël, a été détruite, éliminant une menace pour l’État d’Israël». Dans un sourire il conclut, en anglais : «Don’t mess with the Jews» («Ne vous frottez pas aux Juifs»).
«Fascination» pour Tsahal
Décrit comme un «élément utile de la machine de propagande» israélienne par le journal , Danny Kushmaro était déjà avant la guerre un passionné d’adrénaline. Ses émissions, où il se mettait en scène dans des voitures de course ou des virées à moto en Europe, ont passionné Israël. Depuis le 7 octobre, il est passé naturellement du divertissement à la couverture assidue de la guerre, en accompagnant au plus près les actions de l’armée israélienne à Gaza et au Liban. «Ses reportages sur le champ de bataille ont toujours été problématiques», note Haaretz, qui souligne sa «fascination», voire son «idolâtrie», pour Tsahal. Les habitants de Gaza ou du Liban, auxquels il ne donne presque jamais la parole, sont régulièrement décrits comme des fanatiques sanguinaires.
Si la séquence de l’explosion n’a pas fait «broncher» les Israéliens, selon le journal, elle a outré certains journalistes et responsables politiques. Le grand reporter de France 24 Cyril Payen l’a qualifiée de «honte». «Il n’y a plus d’éthique, plus de garde-fous», a-t-il regretté sur X.
Le député Ofer Cassif, du parti de gauche Hadash, a préféré manier l’ironie : «Danny Kushmaro est filmé ici en tenue de presse, en train de faire exploser de ses propres mains un immeuble au Liban. Il est ensuite retourné en studio pour diffuser un reportage sur les terroristes du Hamas déguisés en journalistes».
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