Adidas et Kanye West ont enterré la hache de guerre. L’entreprise allemande, spécialisée dans la fabrication d’articles de sport, a en effet annoncé mardi avoir conclu un accord à l’amiable avec le rappeur américain controversé, désormais connu sous le nom de Ye, pour mettre fin à toutes les procédures judiciaires les concernant depuis deux ans.
Les deux parties étaient en conflit par avocats interposés depuis que la marque aux trois bandes a décidé en octobre 2022 d’arrêter brusquement leur juteuse collaboration, après des remarques à caractère antisémite de l’artiste.
Une collaboration particulièrement fructueuse
« Il n’y a plus de problèmes ouverts, et il n’y a pas […] d’argent qui circule dans un sens ou dans l’autre », a déclaré le président du directoire d’Adidas, Bjørn Gulden. Le dirigeant s’est refusé à donner plus de détails sur l’accord, négocié hors des tribunaux. « Il y avait des tensions sur de nombreux sujets, et […] lorsque vous confrontez les revendications d’un côté et de l’autre, les deux parties ont déclaré qu’elles n’avaient plus besoin de se battre », a-t-il simplement expliqué.
La collaboration entre Adidas et la star américaine a longtemps été l’une des plus fructueuses du monde de la mode. Développée depuis 2014, la collection de baskets « Yeezy » a connu un succès phénoménal qui a contribué à rendre Kanye West milliardaire.
Des « Yeezy » à prix coûtant
En mettant fin à ce partenariat, Adidas était resté avec un stock équivalent à 1,2 milliard d’euros de ventes sur les bras. Plutôt que de le détruire, il a décidé de l’écouler par lots et de reverser une partie des bénéfices à des associations luttant contre le racisme et l’antisémitisme, et dernièrement à sa nouvelle fondation lancée en mars, active dans la lutte contre les discriminations. Le reste de l’inventaire Yeezy sera écoulé d’ici la fin 2024 « à prix coûtant », selon l’entreprise.
Bjørn Gulden, pour qui l’histoire avec le rappeur « appartient au passé », a en outre estimé qu’Adidas parvient à gonfler ses ventes actuelles avec d’autres collections lucratives, notamment les chaussures plates des familles Samba, Gazelle et Campus qui se vendent comme des petits pains à travers le monde.
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