« MUSLIM D’APPARENCE »: QUI EST LE CHERCHEUR PASCAL BONIFACE AU COEUR D’UNE POLÉMIQUE ?
Par CNEWS
Pascal Boniface, fondateur et directeur de l’IRIS, l’un des principaux centres de réflexion français sur la géopolitique, a été l’initiative de nombreuses polémiques. Récemment, il a interpellé Karim Bouamrane en le qualifiant de «muslim d’apparence».
La polémique ne désenfle pas autour du chercheur en géopolitique Pascal Boniface. L’expert a qualifié le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, figure montante du Parti socialiste, de «muslim d’apparence», s’attirant les critiques du principal intéressé et d’une partie de la classe politique.
«Après trente ans d’engagement à gauche, élu de la République depuis 1995, voilà comment un chercheur me qualifie et se disqualifie définitivement. La lutte contre l’essentialisation continue», a répliqué l’édile dimanche sur X.
« Muslim d’apparence » : après 3h d’émission, après 30 ans d’engagement à gauche; élu de la République depuis 1995, voilà comment un chercheur me qualifie et se disqualifie définitivement. La lutte contre l’essentialisation continue ! Vive la République ! Vive la France ! https://t.co/Wp7P3MHKzg
— Karim Bouamrane (@karim_bouamrane) October 20, 2024
En réaction, le chercheur a retiré son message, lundi 21 octobre, reconnaissant que «l’expression « muslim d’apparence » est maladroite et suscite des interprétations qui sont contraires à ma pensée».
Pascal Boniface est le fondateur et directeur de l’Institut de recherches internationales et stratégiques (IRIS), l’un des principaux centres de réflexion français sur la géopolitique. Lui-même issu du Parti socialiste, il l’avait quitté après une polémique liée à la publication d’une de ses notes en 2001 consacrées aux positions du PS sur le conflit israélo-palestinien.
«L’AURAIT-IL FAIT SI JE M’ÉTAIS APPELÉE COLETTE DURAND ?»
Dans cette note concernant des questions stratégiques, adressée à François Hollande et Henri Nallet, il s’interrogeait sur «l’efficacité» électorale d’une ligne politique jugée trop favorable à Israël, arguant de l’influence grandissante de l’électorat originaire de pays soutenant la cause palestinienne.
Dans cette même note, il établissait une comparaison entre Jörg Haider (homme politique autrichien classé à l’extrême droite) et Ariel Sharon (Premier ministre d’Israël entre 2001 et 2006 et ancien président fondateur du Likoud, parti de Benjamin Netanyahou), se demandant si l’on peut «diaboliser Haider et traiter normalement Sharon».
Selon le quotidien Libération, «dans le journal suisse Le Temps, il propose sur le ton de la dérision d’inscrire Israël dans la liste des pays de « l’axe du Mal »». Depuis de longues années, Pascal Boniface est accusé d’antisémitisme, notamment par Manuel Valls en 2017. Le chercheur a également été au cœur d’une polémique lorsque l’organisme qu’il dirige a été cité dans une enquête de Libération concernant les réseaux d’influence russe.
Pascal Boniface a également interpellé, ce dimanche 20 octobre, sur X une autre élue socialiste de Paris, Lamia El Aaraje, pour lui demander ce qu’elle pense «de la poursuite des bombardements sur Gaza». «L’aurait-il fait si je m’étais appelée Colette Durand ?», s’est-elle interrogée.
🔴 La ville de Dijon est attachée aux valeurs de laïcité et d’universalisme.
Au vu des récentes déclarations du directeur de l’IRIS, la 7ème édition des « Internationales » organisée par la ville de Dijon, en partenariat avec l’IRIS, en novembre prochain est annulée. pic.twitter.com/ZhLryXKWvi
— François Rebsamen (@frebsamen) October 21, 2024
Le maire de Dijon François Rebsamen a annoncé l’annulation des Internationales de Dijon, événement organisé chaque année en partenariat avec l’IRIS, et il a ajouté qu’il suspendait sa collaboration avec cet institut à la suite des propos de Pascal Boniface.
JForum.fr avec CNEWS
Pascal Boniface a été accusé à plusieurs reprises d’antisémitisme. [Martin BUREAU / AFP]
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On s’en taperait pas un tout petit peu de leurs histoires de socialistes ? Boniface est un gros con socialiste, Bouamran aussi, c’est une guéguerre de chapelles. On s’en fiche complètement de ces deux tristes clowns en fin de vie politique.
Et, c’est sûr que s’il s’était appelé Colette Durand on l’aurait pas appelé « muslim d’apparence » mais plus « muslim masculin d’apparence ». Non mais quelle bande de branques.