Un ciel saturé de drones : les lacunes de la défense israélienne révélées par un ancien commandant de l’armée
La défense aérienne israélienne, autrefois redoutable, est aujourd’hui confrontée à des défis sans précédent. Le général de brigade Zvika Chaimovitz, ancien commandant de ce système, a récemment partagé ses préoccupations lors d’une interview sur Radio 103FM. Selon lui, Israël fait face à des menaces aériennes croissantes, notamment avec l’usage intensif de drones par des acteurs comme le Hezbollah. Il a évoqué des lacunes persistantes dans les capacités israéliennes à contrer efficacement ces menaces, malgré les efforts continus des forces armées.
« Nous n’avons pas encore de solution complète face aux drones », a avoué Chaimovitz. Rien que la semaine dernière, environ 30 drones ont été repérés, principalement en provenance du Liban, mais aussi d’Irak et du Yémen. Le général a souligné que ces appareils, bien que relativement petits et peu coûteux, peuvent causer des dommages significatifs, notamment en matière psychologique. Leur simple présence dans le ciel israélien crée une atmosphère d’insécurité, parfois plus percutante que les attaques conventionnelles à la roquette.
Le Hezbollah a développé des stratégies sophistiquées pour exploiter ces failles. Chaimovitz a expliqué que l’une de leurs méthodes consiste à saturer l’espace aérien en combinant des tirs de roquettes et des drones. Cette approche vise à tromper les systèmes de défense israéliens, augmentant ainsi les chances qu’un drone atteigne sa cible malgré les intercepteurs en place. « Le ciel est encombré de missiles, de roquettes et de nos intercepteurs, ce qui complique la tâche de nos défenses », a-t-il précisé.
Un récent incident, dans lequel un hélicoptère de combat israélien a été vu pourchassant un drone près d’Acre, illustre les difficultés auxquelles l’armée israélienne est confrontée. « Cet événement montre la disponibilité constante de notre puissance aérienne », a déclaré Chaimovitz. Il a cependant souligné la complexité de traquer de petits drones lents avec des avions ou des hélicoptères avancés. « Il faut être prudent lors des interceptions pour éviter les dommages collatéraux », a-t-il ajouté, reconnaissant que ces opérations nécessitent une vigilance extrême.
Chaimovitz a abordé l’avenir de la défense israélienne, mentionnant le développement de systèmes d’interception basés sur la technologie laser. Bien qu’il ait précisé qu’aucune solution unique ne puisse garantir une protection totale, les lasers offriront bientôt une nouvelle couche de défense contre ces menaces persistantes. « Les lasers terrestres et aériens viendront compléter notre arsenal », a-t-il déclaré, tout en rappelant que l’efficacité résidera toujours dans une combinaison de plusieurs systèmes.
En évoquant la possibilité d’une frappe israélienne contre l’Iran, Chaimovitz a rappelé qu’Israël est l’un des rares pays au monde à avoir subi 27 000 tirs de roquettes en un an. « L’Iran dispose de systèmes de défense sophistiqués, souvent soutenus par la Russie, mais notre armée a acquis une expérience précieuse en Syrie », a-t-il affirmé. Selon lui, Israël possède des capacités aériennes avancées capables d’atteindre l’Iran, et l’armée israélienne reste prête à faire face à cette menace.
En conclusion, Chaimovitz a insisté sur le fait que malgré les avancées technologiques et les efforts stratégiques, la défense israélienne ne peut jamais être infaillible. La combinaison de drones, de roquettes et de nouvelles menaces impose à Israël de repenser constamment ses approches, tout en anticipant les prochaines évolutions du conflit.
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