Yahya Sinwar : révélations sur ses dernières heures

Autopsie de Yahya Sinwar : révélations sur ses dernières heures

Le Dr Chen Kugel, directeur de l’Institut de médecine légale d’Abou Kabir, a récemment dévoilé des détails inédits sur l’autopsie de Yahya Sinwar, chef du Hamas, tué lors d’une opération de l’armée israélienne. Selon le Dr Kugel, Sinwar était dans un état agonisant pendant plusieurs heures avant de succomber à une balle qui lui a traversé la tête, causant des lésions cérébrales irréversibles.

Dans une interview exclusive avec Khan News, le Dr Kugel a décrit les circonstances entourant la mort de Sinwar. « Il était mourant depuis un certain temps, mais ce qui a finalement causé sa mort est une balle qui a pénétré sa tête, provoquant des dommages cérébraux sévères », a-t-il expliqué. Bien que conscient de la portée symbolique de la mort d’une telle figure, Kugel a souligné l’importance de séparer ses émotions de son travail médical. « C’était un tyran, un ennemi de l’État, et bien sûr, sa mort apporte un certain soulagement. Mais en tant que médecin légiste, mon rôle est purement professionnel, et je ne laisse pas mes sentiments interférer avec mon travail. »

L’autopsie de Sinwar, qui a duré plus de trois heures, s’est déroulée dans des conditions de sécurité maximales. Avant même que le corps ne soit acheminé à l’institut, les forces de sécurité avaient envoyé un doigt amputé de Sinwar pour faciliter l’identification par analyse ADN. Cette procédure, rendue possible grâce aux dossiers légaux d’empreintes et d’ADN recueillis durant son emprisonnement en Israël, a permis une confirmation rapide de son identité. « Il était impératif d’identifier le corps avec certitude, ce qui a été fait grâce à l’extraction de son ADN dans notre laboratoire », a déclaré Kugel.

Le médecin légiste a également précisé qu’il était difficile d’évaluer précisément depuis combien de temps Sinwar était mourant, mais qu’il estimait que cela avait duré « au moins quelques heures ». Une lente agonie, causée par une blessure mortelle qui avait affecté des zones critiques de son cerveau.

Au-delà des aspects techniques de l’autopsie, le Dr Kugel a partagé une réflexion plus personnelle sur l’impact de son travail. « En salle d’autopsie, tout cela paraît normal. On travaille sur un corps qui semble être celui d’une personne ordinaire », a-t-il observé. « C’est seulement en prenant du recul, après avoir terminé, que l’on réalise qui était cet homme. Les monstres aussi peuvent ressembler à des êtres humains normaux. »

Ces propos soulignent la complexité émotionnelle et éthique qui accompagne parfois le travail de médecine légale, en particulier lorsqu’il s’agit de personnalités aussi controversées que Sinwar, chef de guerre responsable de nombreux actes de violence dans la région. Pourtant, le Dr Kugel insiste sur le fait que son devoir est d’assurer une expertise rigoureuse, sans laisser les émotions ou les opinions personnelles influencer son jugement.

La mort de Yahya Sinwar représente une étape clé dans le conflit en cours entre Israël et le Hamas. Chef militaire du mouvement islamiste, il avait orchestré plusieurs attaques violentes, notamment celle du 7 octobre, qui a fait plus de 1 200 victimes et conduit à la capture de plus de 250 otages. Sa disparition marque un tournant dans le conflit, mais les experts préviennent que cela ne signifie pas la fin des tensions, bien au contraire.

En somme, l’autopsie de Yahya Sinwar a permis non seulement de confirmer son identité, mais aussi de révéler les détails de ses dernières heures. Son décès, tout en étant une victoire pour Israël, laisse la porte ouverte à de nombreuses questions sur l’avenir du conflit et les répercussions pour le Hamas et ses partisans.

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