Le ministre des Finances Betsalel Smotrich propose des mesures drastiques pour renflouer les caisses de l’État.

i24NEWS

i24NEWS

Dans un contexte de guerre prolongée, le gouvernement israélien vient de présenter son projet de loi de finances pour 2025, un document de 240 pages qui promet de secouer l’économie du pays. Face à un déficit prévisionnel atteignant 4% du PIB et un trou budgétaire estimé entre 8 et 11 milliards de dollars, le ministre des Finances Betsalel Smotrich propose des mesures drastiques pour renflouer les caisses de l’État. Au cœur de ce plan : un gel des augmentations du salaire minimum et des rémunérations des hauts responsables, une révision à la baisse des prestations sociales, y compris pour les victimes du terrorisme et les survivants de la Shoah. Le projet prévoit également de toucher aux fonds de pension et d’épargne-études, suscitant déjà l’inquiétude de nombreux Israéliens.

Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement envisage de frapper au portefeuille les plus aisés avec une taxe sur les profits bancaires, une augmentation des impôts sur les plus-values et l’immobilier, et la suppression des exemptions fiscales sur les cigarettes hors taxes. La privatisation du port d’Ashdod et la fermeture de certaines missions diplomatiques sont également sur la table.

Pour le citoyen lambda, la pilule risque d’être amère : les cotisations obligatoires d’assurance maladie et de sécurité sociale devraient augmenter, avec des minimums fixés respectivement à 33 et 59 dollars par mois. Ces mesures d’austérité soulèvent déjà un tollé dans l’opposition. Oded Forer, député du parti Israel Beitenou, accuse le Premier ministre Benjamin Netanyahou et son ministre des Finances de « préférer mettre la main dans la poche des citoyens plutôt que de s’attaquer aux fonds alloués aux partis ultra-orthodoxes ». « Bibi préfère un gouvernement obèse et un peuple affamé », a-t-il dénoncé. Le débat promet d’être houleux à la Knesset lors de la prochaine session législative.

Partager :