“Oum Shmoum”

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Oum-Shmoum” (או »ם שמום) : cette expression israélienne déjà ancienne est en train de redevenir d’actualité, depuis le début de la guerre à Gaza et encore plus au vu des développements sur le front Nord. « Oum » est la prononciation acronymique hébraïque de « Nations Unies » (Oumot méouhadot). L’ajout du préfixe “shm” donne une connotation péjorative, qui a été reprise par l’hébreu du yiddish. L’expression est difficile à traduire en français… Le meilleur équivalent, en conservant l’allitération et la crudité propre au yiddish, serait sans doute : “ONU mon c… “, qui n’est évidemment pas très distingué ! (J’invite mes lecteurs sagaces à me transmettre leurs suggestions moins impolies).

L’expression a été forgée par David Ben Gourion en 1955, dans un contexte qui, malgré les différences avec la situation actuelle, présente certaines similarités. Ben Gourion, qui était alors ministre de la Défense (il avait démissionné de ses fonctions de Premier ministre et ministre de la Défense en 1954, mais était redevenu ministre de la Défense après la démission de Pinchas Lavon), avait proposé de conquérir la bande de Gaza, en réaction aux incursions incessantes de terroristes (alors appelés fedayin) dans le territoire israélien.

En réponse à cette suggestion de Ben Gourion, le Premier ministre Moshé Sharett répondit que cette solution n’était pas envisageable, et il ajouta que “sans les Nations Unies, l’Etat d’Israël n’aurait pas vu le jour”. Cette dernière remarque fit bondir Ben Gourion, qui répondit : “Pas du tout ! Seule l’audace des Juifs a fondé ce pays, et non une résolution d’Oum-Shmoum!” Par la suite, l’expression entra dans le lexique politique d’Israël, où elle désigne depuis lors le mépris qu’inspire aux Israéliens l’attitude des Nations Unies et les résolutions contre Israël votées par la majorité pro-arabe au sein de l’ONU.

La guerre à Gaza et au Liban a remis au-devant de l’actualité l’attitude de l’ONU et de ses agences : UNWRA à Gaza, et FINUL au Sud-Liban. A Gaza, la participation d’agents de l’UNWRA aux exactions du Hamas a montré au grand jour le vrai visage de cette organisation, devenue un bras armé du terrorisme, sous couvert d’action “humanitaire”. Au Liban, les soldats de la FINUL servent de paravent aux activités hostiles du Hezbollah sur la frontière Nord d’Israël… Alors, comme disait Ben Gourion, “Oum? Shmoum!” Hag Saméah !

P. Lurçat

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