Guerre au Proche-Orient : Le Crif critique le tacle de Macron sur la création d’Israël

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Alors que les armes parlent au Proche-Orient entre Israël, le Hamas et le Hezbollah, en France les relations se compliquent entre Emmanuel Macron et le Crif. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France s’est en effet ému mardi soir de propos attribués au chef de l’Etat en Conseil des ministres sur le rôle de l’ONU dans la création de l’Etat d’Israël.

« Les propos attribués au président de la République, s’ils sont confirmés, sont une faute à la fois historique et politique », a écrit Yonathan Arfi dans un message sur X.

Des tensions entre Paris et Tel-Aviv

Selon des propos rapportés par des participants au Conseil des ministres, mardi, Emmanuel Macron a estimé que Benyamin Netanyahou ne devait pas « s’affranchir des décisions de l’ONU », en soulignant que c’est une « décision de l’ONU » qui a « créé » l’Etat d’Israël. Une référence à la résolution 181 adoptée en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies, prévoyant le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe.

« Ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’Etat d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l’Holocauste – notamment du régime de Vichy en France », lui a ensuite répondu le Premier ministre israélien. Un échange qui arrive alors que le torchon brûle déjà entre Paris et Tel-Aviv. Emmanuel Macron a en effet demandé, peu avant le premier anniversaire des attaques du Hamas du 7 octobre, l’arrêt des livraisons à Israël d’armes servant à Gaza, un choix qualifié de « honte » par Benyamin Netanyahou. Le nom du président de la République avait ensuite été plusieurs fois sifflé lors d’une cérémonie du Crif.

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« Laisser penser que la création de l’Etat d’Israël est le fruit d’une décision politique de l’ONU, c’est méconnaître à la fois l’histoire centenaire du sionisme » et « le sacrifice de milliers d’entre eux pour établir l’Etat d’Israël », a en outre écrit mardi le président du Crif au sujet des derniers propos rapportés d’Emmanuel Macron. « A l’heure où l’antisémitisme se nourrit de l’antisionisme, ces propos renforcent dangereusement le camp de ceux qui contestent la légitimité du droit à l’existence d’Israël », a ajouté Yonathan Arfi, en souhaitant que, « au-delà de ces propos regrettables, l’amitié entre la France et Israël continuera, je l’espère, à l’emporter ».

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