Guerre en Ukraine : Les services secrets allemands très inquiets de la menace russe en Europe

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Berlin tire une nouvelle fois le signal d’alarme sur les actions de Vladimir Poutine hors de ses frontières. Les services secrets allemands se sont en effet montrés très inquiets lundi face au danger croissant que représentent selon eux les ingérences de la Russie en Allemagne et en Europe.

C’est un tableau sombre qu’ont dressé les trois chefs des services de renseignement allemands lors de leur audition annuelle devant les députés. « Ça brûle quasiment partout », a ainsi estimé le chef du Renseignement intérieur (BfV), Thomas Haldenwang, à propos des menaces venues de l’extérieur – Russie, Chine, Iran – comme de l’intérieur avec l’islam radical et l’extrême droite.

Une ingérence protéiforme de Moscou

Les responsables des services de renseignement ont été particulièrement loquaces sur l’ingérence protéiforme de Moscou en Allemagne dans le contexte de la guerre en Ukraine, dont l’Allemagne est le deuxième fournisseur en armes après les Etats-Unis.

« Que cela nous plaise ou non : nous sommes en conflit direct avec la Russie », a déclaré le patron des services d’espionnage et contre-espionnage allemands (BND), Bruno Kahl. « L’espionnage et le sabotage russes augmentent en Allemagne, tant quantitativement que qualitativement », a abondé Thomas Haldenwang.

L’Allemagne a été secouée par plusieurs affaires d’espionnage présumé au profit de la Russie en particulier depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Thomas Haldenwang a aussi mentionné des campagnes de désinformation et des cas d’utilisation de drones espions. De « tempête », la menace russe est « devenue un véritable ouragan » qui se déplace « d’est en ouest », a-t-il ajouté dans une métaphore avec les Etats baltiques et la Pologne, où les actions russes « sont beaucoup plus brutales qu’elles ne le sont actuellement ici ».

Le Kremlin veut « tester les lignes rouges »

La présidente du Service de contre-espionnage militaire (Bamad), Martina Rosenberg, a pour sa part fait état d’une « augmentation significative des actes d’espionnage et de sabotage » visant l’armée allemande. Moscou cherche ainsi notamment à se renseigner sur « les livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine » et à « susciter un sentiment d’insécurité ».

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Avec ces actes d’ingérence d’un « niveau inédit », le Kremlin veut « tester les lignes rouges de l’Occident », a en outre estimé le directeur des services secrets. Pour lui, la Russie sera « probablement » en mesure « de mener une attaque contre l’Otan dès la fin de cette décennie ». « Un conflit militaire direct avec l’Otan devient une option pour la Russie », a-t-il encore affirmé.

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