Faut-il danser à nouveau à Simhat Torah ?

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Faut-il danser à nouveau à Simhat Torah ?

Simhat Torah : Une Résilience Éternelle Face à l’Adversité

Alors que la fête de Sim’hat Torah approche, une question poignante résonne dans les esprits : pouvons-nous encore célébrer, après les tragédies qui ont frappé notre peuple ? Cette fête, qui commémore la joie de recevoir la Torah, est traditionnellement marquée par des danses et des chants fervents dans les synagogues du monde entier. Pourtant, les événements de l’année passée pèsent lourdement sur cette célébration. L’attaque meurtrière lancée par le Hamas, avec des massacres et des enlèvements, a laissé des cicatrices indélébiles sur la communauté juive, et une ombre plane toujours sur cette fête joyeuse.

La question n’est pas simplement de savoir si nous devons célébrer, mais comment le faire dans un contexte marqué par la souffrance et le deuil. Simhat Torah n’est pas qu’une tradition ; c’est un pilier historique du judaïsme, une fête ancrée dans plus de mille ans de pratique, remontant à l’époque babylonienne. Malgré les épreuves actuelles, rejeter cette célébration reviendrait à ignorer la résilience qui a toujours marqué le peuple juif face aux difficultés.

L’histoire juive nous enseigne que même dans les moments les plus sombres, Simhat Torah a toujours été célébrée, preuve d’une résilience inébranlable. En 1973, alors que la guerre du Kippour battait son plein, les soldats israéliens sur le front prenaient le temps de poser leurs armes pour danser avec les rouleaux de la Torah, symbolisant un défi face à l’horreur de la guerre.

Dans un autre exemple frappant, Elie Wiesel, lors de sa visite à la synagogue de Moscou en 1966, a été témoin de milliers de Juifs célébrant Simhat Torah malgré la répression soviétique. Même sous la menace du régime communiste, la communauté juive n’a pas renoncé à cette joie collective. Pour Wiesel, cette scène était un acte de défi et de foi, une affirmation de la vie face à l’oppression.

Et bien avant cela, dans les camps d’extermination nazis, des Juifs persécutés continuaient à célébrer, défiant la mort et l’anéantissement. Dans les pires conditions inimaginables, la foi en la Torah et en ses enseignements a servi de bouclier spirituel face à la barbarie. Ces exemples montrent que Simhat Torah est bien plus qu’une simple fête : c’est une manifestation vivante de la survie du peuple juif.

Aujourd’hui, la question se pose avec une intensité particulière. Après les horreurs de l’année écoulée, peut-on vraiment danser avec la Torah ? Peut-on célébrer lorsque tant de vies ont été brisées ? La réponse, profondément ancrée dans notre histoire, est oui. Si nos ancêtres ont su trouver la force de se réjouir au milieu des pires tragédies, nous devons également puiser dans cette force intérieure. Simhat Torah n’est pas seulement une fête de la Torah, c’est une fête de la vie et de l’espoir.

En dansant cette année, nous ne célébrons pas simplement un rituel religieux ; nous affirmons que la vie, même dans ses moments les plus difficiles, doit être vécue avec joie. Nous dansons pour ceux qui ne peuvent pas, pour nos frères et sœurs encore captifs, et pour l’espoir de jours meilleurs. C’est notre manière de résister, de montrer que malgré tout, nous sommes toujours debout, unis et déterminés à continuer.

La célébration de Sim’hat Torah, même après les tragédies, est une nécessité. C’est un acte de foi, un engagement à honorer la mémoire de ceux que nous avons perdus, et un témoignage de notre persévérance. En dansant avec la Torah cette année, nous envoyons un message clair : le peuple juif, malgré les épreuves, continue de célébrer la vie.

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