Le défi du drone explosif « Ziyad 107 », qui a tué 4 jeunes Golanis et en a blessé 58 près de Binyamina

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Difficile à détecter, difficile à suivre :

Le « Ziyad 107 », casse-tête des Industries de Défense, en attente du Laser Iron Beam

Le drone qui a causé des dizaines de blessés à la base des Golani, faisant 4 morts, est fabriqué en Iran et est largement utilisé par le Hezbollah. Il n’était pas d’un type spécial, mais les radars l’ont perdu en cours de route, du fait que le Hezbollah a tiré, au même moment, une salve de roquettes. L’armée israélienne et les industries de défense tentent de trouver une solution au problème – mais il n’y en a pas encore. Lorsque le laser sera activé depuis le sol ainsi que depuis les avions, l’interception sera probablement plus facile et plus efficace. C’est ce manque de réplique qu’avait prévue le Hamas, en programmant son assaut meurtrier en octobre 2023, sans attendre cette avancée israélienne. Le Hezbollah met à profit ce « retard » technologique pour toucher le maximum de cibles.

Comment le Hezbollah a-t-il pu programmer l’heure dînatoire des jeunes recrues ?

Le drone explosif, qui a fait plus de 62 victimes à la base de Golani près de Binyamina – tuant quatre soldats  – a apparemment touché sa cible avec une grande précision. L’armée israélienne enquête sur l’incident, mais d’après les quelques détails actuellement connus, il a atteint sa cible : le « Heder Ohel », la salle à manger de la base, à l’heure du rassemblement du maximum de victimes potentielles. On peut estimer qu’il s’agissait d’un drone explosif du type « Ziyad 107 », fabriqué en Iran et largement utilisé par le Hezbollah, qui le fabrique également lui-même au Liban par dizaines.

La trajectoire du « Ziyad 107 » peut être programmée de manière à ce qu’il change fréquemment d’altitude et de direction, ce qui rend difficile sa détection et son suivi. Il atteint une portée de 100 kilomètres, est petit et renvoie un écho radar très faible, contrairement aux gros drones qui sont en métal. La détection est possible grâce à la chaleur émise par le moteur, mais elle est également difficile à détecter par des moyens optiques.

Il s’agit du drone Zyiad 107, tel que l’a présenté le mois dernier le Contre-Amiral Hagari, porte-parole de Tsahal.

Plus de 60 personnes ont été blessées, dont 4 grièvement, qui ont finalement succombé. Évacuation des blessés, hier soir

( Photo : Gil Nehushtan, Elad Garshgoran, Lior El-Hai, Raanan Ben Tzur, Dana Kopel, porte-parole du MDA, porte-parole de Rambam )

Quel type spécial et quelles capacités de survol maritime ?

Toutes les possibilités seront examinées, mais il est déjà presque tout à fait cetain que le drone qui a touché une cible sensible et nous a causé tant de victimes était non seulement d’un type spécial, mais aussi que le Hezbollah était capable de saturer ou de perturber les réseaux de détection de Tsahal avec un barrage mixte de roquettes et de deux drones capables de longer la mer, tirés en direction de la Galilée occidentale.

Les drones ont continué vers la zone maritime située devant la côte nord, et l’un d’eux a été intercepté par Iron Dome. Les Forces de Tsahal ont envoyé des avions et des hélicoptères de combat qui ont suivi le drone restant, mais l’ont soudainement perdu. Alors que les avions de combat et les hélicoptères de combat « s’accrochaient » au drone, ils l’ont soudainement perdu et cela fait actuellement l’objet d’une enquête approfondie. Il est possible que le drone ait été préprogrammé pour briser brusquement son allure vers le sol ou vers l’eau de mer et continuer à voler à basse altitude, en empruntant la route terrestre sur la côte puis les collines de la plaine côtière pour échapper aux intercepteurs.

Voler en terrain valonné trompe les radars

Le Hezbollah a acquis une grande expérience dans l’utilisation de drones au cours de l’année écoulée et a réussi à faire de nombreuses victimes parmi les civils et les troupes, notamment parmi les soldats de Tsahal dans des bases isolées. Plus de la moitié des drones lancés par le Hezbollah sont interceptés, soit par les avions de combat de Tsahal qui sont envoyés en leur direction, soit par le Dôme de Fer et la fronde de David. Mais comme le drone est une petite cible et que son écho radar est très faible, il arrive souvent que radars de contrôle supposés orienter le tir du Dôme de Fer ou le radar et les capteurs optiques des avions de combat et des hélicoptères perdent l’un des drones, surtout s’il s’agit d’une zone vallonnée, où l’écho radar renvoyé par la route terrestre est dominant et trompeur.

Comme les drones explosifs sophistiqués produits par les Iraniens, ils sont équipés d’un mécanisme de navigation inertielle en plus de la navigation par satellite, et ils peuvent continuer leur route et atteindre leur cible avec précision même en cas de brouillages GPS de toutes sortes, censés les induire en erreur (il existe des systèmes de navigation par satellite uniques pour les Russes et les Chinois, et parfois les Iraniens et le Hezbollah utilisent le système de navigation par satellite chinois ou le russe pour contourner le brouillage GPS basé sur un système de satellites de navigation américains).

La salle à manger de la base, après l’impact du drone

Le tableau de la guerre russo-ukrainienne n’apporte pas de solution connue

Bien que la guerre en Ukraine dure depuis près de trois ans, ni les Russes ni les Ukrainiens n’ont jusqu’à présent été capables de trouver une solution efficace au problème des drones et des drones explosifs, et les deux camps dans cette guerre ne parviennent pas à intercepter  les engins de l’autre camp, malgré des renseignements en nombre impressionnant. Les raisons sont connues : plus les drones sont petits, volent bas et lentement, et plus les moyens de détection optique ont également du mal à les distinguer, ainsi que tous les capteurs, radars optiques et autres ne parviennent pas à les distinguer.

L’armée israélienne et les industries de défense tentent de trouver une solution au problème, au moins depuis le début de la guerre actuelle, et nous n’avons toujours pas de solution de détection et d’interception, et surtout de détection et de suivi, qui nous permettrait de réussir à intercepter les drones, qui sont en fait de minuscules missiles de croisière.

Le Laser sera-til la solution rêvée ?

Il est possible de prédire et d’affirmer que lorsqu’Israël activera enfin l’interception laser depuis le sol et depuis les avions, l’interception elle-même sera plus facile et plus efficace que l’interception utilisant des missiles intercepteurs du Dôme de Fer, des frondes de David ou des missiles intercepteurs depuis des avions. Le laser ne sera pas opérationnel avant le milieu de 2025, bien qu’il ait déjà été essayé à plusieurs reprises. Mais même dans ce cas, le principal problème sera la détection et le suivi des drones qui volent très bas tout en se cachant dans les oueds et les terrains saillants, puis s’élèvent. et s’écrasent sur leur cible. Il n’y a toujours pas de bonne réponse à ce problème, et c’est probablement pour cela qu’il n’y a pas eu d’avertissement et que le drone a pu causer autant de victimes lorsqu’il s’est écrasé sur sa cible.

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