Le sénateur Roger Karoutchi défend Israël
Lors d’une récente session de questions au gouvernement, Roger Karoutchi, sénateur Les Républicains (LR) et président du groupe d’amitié France-Israël au Sénat, a vivement interpellé Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, sur la politique de la France vis-à-vis d’Israël, particulièrement en ce qui concerne la récente annonce d’Emmanuel Macron sur l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.
Karoutchi a exprimé son incompréhension face à cette décision, rappelant la déclaration faite par l’Élysée trois jours auparavant, affirmant « l’amitié indéfectible » de la France envers Israël. Le sénateur a ainsi demandé des éclaircissements sur la signification de cette déclaration, critiquant le timing de l’annonce qui coïncidait avec la commémoration du pogrom du 7 octobre, où plus de 1 300 Israéliens ont été tués.
En réponse, Jean-Noël Barrot a rappelé que la France avait fermement condamné les attaques du Hamas et qu’elle soutenait Israël dans sa lutte contre l’antisémitisme. Le ministre a également souligné l’engagement de la France à lutter contre la menace iranienne, notamment en ce qui concerne son programme nucléaire. Toutefois, il a nuancé en déclarant que la force militaire seule ne garantirait pas la sécurité d’Israël, appelant à une approche diplomatique pour résoudre les conflits, notamment à Gaza et au Liban. Il a insisté sur la cohérence de la position française, qui privilégie un cessez-le-feu plutôt que la fourniture d’armes offensives.
Malgré ces explications, Karoutchi est resté sceptique, déplorant que la France semble critiquer Israël tout en continuant de fournir des armes à d’autres nations, comme le Qatar. Il a également dénoncé l’indifférence internationale face aux attaques du Hezbollah sur les villes israéliennes du nord depuis octobre dernier.
Depuis le début des tensions, Roger Karoutchi affiche un soutien constant à Israël, arborant symboliquement un ruban jaune en solidarité avec les familles des otages israéliens captifs à Gaza. Son engagement en faveur d’Israël ne s’arrête pas là : en mai dernier, il avait déjà interpellé le gouvernement au sujet du soutien de la France à la Cour pénale internationale, suite aux mandats d’arrêt réclamés contre plusieurs dirigeants israéliens.
La réponse de Jean-Noël Barrot, bien que présentée sous le signe de la diplomatie et du dialogue, révèle une contradiction flagrante dans la posture de la France vis-à-vis d’Israël. En appelant à un cessez-le-feu tout en refusant de fournir des armes à l’État hébreu, le ministre semble ignorer la réalité du terrain où Israël fait face à des ennemis résolus à sa destruction. En pratique, demander à Israël de privilégier la diplomatie dans un contexte de bombardements quotidiens et de menaces existentielle revient à lui demander de se désarmer, laissant ainsi ses adversaires continuer leurs attaques sans crainte de riposte. Cette incohérence témoigne d’une forme d’hypocrisie : d’un côté, la France affirme être un allié indéfectible d’Israël, mais de l’autre, elle exige que celui-ci renonce à sa défense légitime face à des menaces constantes. Au lieu de soutenir Israël dans son droit à la sécurité, cette position affaiblit sa capacité à protéger ses citoyens et crée un dangereux déséquilibre en faveur de ceux qui ne cherchent pas la paix, mais la destruction.
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