Les commandants intermédiaires du Hezbollah en fuite

Fuite des commandants intermédiaires du Hezbollah vers l’Iran et l’Irak : Changements sécuritaires en cours

Ces derniers jours, des mouvements inhabituels ont été observés au sein du Hezbollah. Plusieurs commandants intermédiaires de l’organisation ont quitté le Liban pour rejoindre Téhéran et Bagdad, rapporte le quotidien libanais A-Nahar. Cette fuite s’inscrit dans un contexte de profondes réorganisations au sein du Hezbollah, suite à une série d’assassinats ciblés menés par Israël contre des figures clés de l’organisation.

Le Hezbollah, craignant des infiltrations ou des fuites d’informations, a renforcé les mesures de sécurité entourant ses hauts dirigeants politiques et militaires. Selon des sources de renseignement citées par A-Nahar, le groupe a également acquis récemment des drones de fabrication russe, et des experts sont actuellement en train de former les membres de l’organisation à leur utilisation.

Dans un article publié dans Al-Akhbar, Ibrahim al-Amin, considéré comme un proche du Hezbollah, a admis que l’organisation a subi un coup « très sévère » qui a profondément affecté sa direction centrale. Cependant, il a précisé que, malgré ces difficultés, le Hezbollah est en train de se réorganiser « même sous le feu des critiques », ce qui reflète la capacité de l’organisation à s’adapter face aux pressions extérieures.

Al-Amin a également souligné que le Hezbollah reste vigilant face aux « surprises » potentielles d’Israël, qui pourrait frapper de manière imprévisible à l’avenir. Cette menace constante pousse l’organisation à revoir entièrement ses mécanismes de fonctionnement, une tâche complexe qui nécessite patience et discrétion.

Selon al-Amin, Israël tente de déstabiliser le Hezbollah en misant sur l’incertitude et la pression psychologique. En augmentant la tension au sein de l’organisation, Israël espère générer des erreurs et ainsi identifier de nouvelles faiblesses à exploiter. Cependant, le Hezbollah semble conscient de cette stratégie et s’efforce d’adopter une approche réfléchie et mesurée, bien que cela demande un temps considérable et une énergie accrue.

Pour al-Amin, la figure centrale de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, a joué un rôle fondamental dans la structuration de l’organisation et de ses décisions au fil des années. Israël, selon lui, considère que l’élimination de Nasrallah représenterait un coup fatal non seulement pour le Hezbollah, mais pour l’ensemble de l’axe de la résistance. Cependant, il estime que l’organisation est prête à s’adapter à l’éventualité d’une transition, en transformant les menaces en opportunités pour se réorganiser et se renouveler à divers niveaux.

Le discours d’Al-Amin conclut que le Hezbollah se prépare désormais à un conflit prolongé, à la fois idéologique et militaire. L’organisation considère que la situation actuelle appelle une discussion en profondeur sur la manière dont la résistance doit se préparer à des combats de longue durée. Cette perspective impose aux membres du Hezbollah de se préparer à des luttes qui pourraient s’étendre sur des années, tout en restant fidèles à l’idée même de résistance, à son peuple et à ses partisans.

Ainsi, bien que frappé par les récents événements, le Hezbollah s’efforce de se réorganiser et d’adapter ses stratégies pour faire face à une situation de plus en plus complexe et incertaine.

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