Guerre en Ukraine : Zelensky demande de l’aide à Paris et la Russie frappe des « Patriot » au 960e jour du conflit

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi, 960e jour de la guerre.

Le fait du jour

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est arrêté jeudi après-midi à Paris dans le cadre d’une mini-tournée chez ses principaux alliés européens destinée à recueillir davantage de soutien face à l’invasion russe. Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron et son homologue ont échangé une longue et chaleureuse poignée de mains avant leur entretien bilatéral. Le cessez-le-feu « n’est pas un sujet de nos discussions […] avec nos alliés », a déclaré le président ukrainien à l’issue de cette rencontre, attribuant les informations sur ce sujet à la « désinformation » russe.

Il a aussi, comme partout ailleurs, réclamé un accroissement rapide de l’aide occidentale. « Avant l’hiver, on a besoin de votre soutien », a-t-il martelé. Emmanuel Macron a pour sa part assuré que l’aide de la France se poursuivait « conformément à ses engagements », et a souligné « l’avancée de la formation et de l’équipement d’une brigade ». « C’est aussi un modèle très unique de coopération », a-t-il fait valoir.

A Londres ce matin, le président Zelensky a présenté les détails de son « plan de victoire » face à la Russie au Premier ministre britannique Keir Starmer et au chef de l’Otan Mark Rutte. Ce plan, qui doit être dévoilé lors d’un deuxième sommet pour la paix, attendu en novembre, « vise à créer les conditions propices pour une fin juste de la guerre », a déclaré le dirigeant ukrainien.

Volodymyr Zelensky est désormais attendu à Rome puis vendredi à Berlin.

Le chiffre du jour

Deux. C’est le nombre de lanceurs de systèmes antiaériens américains Patriot que la Russie affirme avoir touché en Ukraine. Kiev possède plusieurs systèmes Patriot livrés par ses alliés occidentaux et les utilise pour faire face aux bombardements quotidiens russes.

Les troupes russes « ont touché […] deux lanceurs de Patriot », a indiqué le ministère russe de la Défense, sans toutefois préciser quand cela avait eu lieu. La veille, l’armée russe avait diffusé une vidéo filmée du ciel censée montrer une frappe de missile Iskander sur une batterie Patriot près de la ville de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l’Ukraine. Selon cette source, un lanceur Patriot a été détruit et un autre endommagé.

Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne Iouriï Ignat a, lui, confirmé jeudi qu’un système de ce type avait été touché par une frappe russe mais a minimisé les conséquences. « L’ennemi a simplement endommagé plusieurs pièces d’équipement mais sans les détruire », a-t-il assuré. Le même équipage « continue d’exécuter les tâches dans la région », a-t-il ajouté.

Il s’agit d’un rare commentaire officiel au sujet de Patriots. L’Ukraine garde secrètes quasiment toutes les informations sur ces armements, à commencer par leur nombre au sein de ses forces armées.

La déclaration du jour

« « Vraiment, arrêtez de vous inquiéter d’une présidence Trump » »

Les paroles sont signées du nouveau secrétaire général de l’Otan Mark Rutte ce jeudi à Londres. Le Néerlandais appelé à dédramatiser un éventuel retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, soulignant que l’ancien président américain comprenait l’enjeu de la guerre en Ukraine pour la sécurité des Etats-Unis.

« Je sais qu’il comprend tout à fait et qu’il est d’accord avec moi pour dire que cette guerre en Ukraine ne concerne pas seulement l’Ukraine, mais aussi la sûreté et la sécurité future des Etats-Unis », a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre britannique et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Je suis absolument convaincu que les Etats-Unis seront parties prenantes parce qu’ils comprennent que ce n’est pas seulement de l’Ukraine dont il s’agit mais aussi d’eux-mêmes », a-t-il ajouté.

Certains des Alliés européens de l’Otan redoutent un engagement moindre des Etats-Unis dans la sécurité du continent européen et un arrêt de leur soutien militaire à l’Ukraine en cas de victoire du milliardaire américain lors de la présidentielle du 5 novembre.

La tendance

Les députés ukrainiens ont approuvé ce jeudi une augmentation de certains impôts, une première depuis le début de l’invasion russe en février 2022, pour boucler le budget très déficitaire et largement tourné vers l’armée. Au total, 247 élus ont approuvé en deuxième et dernière lecture le projet de loi porté par le gouvernement de Volodymyr Zelensky.

La nouvelle loi prévoit une augmentation de l’impôt militaire, existant depuis 2014, de 1,5 % à 5 % pour les contribuables (mais pas les militaires), des taxes plus élevées pour les entrepreneurs individuels et les petites entreprises, un impôt élevé de 50 % sur les bénéfices des banques et une taxe de 25 % sur les bénéfices des sociétés financières.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Cette réforme fiscale intervient alors que l’Ukraine, qui était un des pays les plus pauvres d’Europe avant la guerre et dont l’économie a en accusé le coup depuis, a prévu de dépenser plus de 60 % de son budget 2025 (48,3 milliards d’euros) pour la défense et la sécurité.

Le pays prévoit aussi d’emprunter 34,5 milliards d’euros de financement externe l’an prochain de la part de ses alliés occidentaux, selon son projet de budget 2025.

« La Rada vient de voter une décision honteuse », a déploré le député Oleksiï Gontcharenko, très critique du pouvoir. Il a affirmé que la réforme allait entrer en vigueur au 1er octobre « de façon rétroactive ».

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