Iran ; le chef de la Force Al-Qods est-il un espion pour Israël ?

Iran ; la Force Al-Qods largement infiltré par Israël ?

La situation autour d’Esmail Qaani, le chef de la Force Al-Qods, suscite actuellement de nombreuses interrogations et reste marquée par une série de spéculations et d’informations contradictoires.

En effet, des rapports divergents circulent quant au sort de ce haut responsable des Gardiens de la révolution iranienne, une force d’élite spécialisée dans les opérations à l’étranger. Certaines sources iraniennes avancent que Qaani, âgé de 67 ans, a disparu depuis un voyage à Beyrouth, au Liban, sans qu’il n’ait donné de nouvelles depuis cette visite.

Face à ces rumeurs, plusieurs démentis ont été rapidement émis :
1. Les autorités iraniennes ont officiellement réfuté la mort de Qaani.
2. Un de ses adjoints aurait également nié sa disparition.

Malgré ces démentis, des rumeurs persistent, notamment :
– Une hypothèse suggère que Qaani aurait été éliminé lors d’une frappe israélienne à Beyrouth.
– D’autres allégations mentionnent qu’il aurait été arrêté et interrogé en Iran.

Il est aussi soupçonné d’avoir collaboré avec Israël. Selon certaines informations, Qaani aurait été victime d’un infarctus au cours de son interrogatoire et aurait été transféré en urgence à l’hôpital. Il est également rapporté que son chef de cabinet pourrait être lié à Israël, ce qui renforce les soupçons d’une infiltration israélienne au sein des Gardiens de la révolution islamique, particulièrement parmi ceux impliqués au Liban. « Tout le monde est actuellement sous enquête », a affirmé une source au **Middle East Eye**, reflétant l’atmosphère tendue au sein de l’organisation.

L’incertitude règne donc toujours sur le sort d’Esmail Qaani, alors que les informations contradictoires et les démentis officiels contribuent à entretenir le mystère. Ce flou s’inscrit dans un contexte géopolitique complexe, où les tensions sont exacerbées, et souligne l’importance stratégique de la Force Al-Qods dans les opérations militaires iraniennes à l’étranger.

Esmail Qaani a pris la tête de la Force Al-Qods en janvier 2020, succédant à Qassem Soleimani, tué lors d’une frappe américaine à Bagdad. Vétéran des Gardiens de la révolution depuis la Révolution islamique de 1979, il a notamment combattu durant la guerre Iran-Irak et était auparavant commandant adjoint de la Force Al-Qods, où il supervisait principalement les opérations en Asie centrale et du Sud, en particulier en Afghanistan.

Sous son commandement, la Force Al-Qods reste une force majeure dans la région, jouant un rôle clé au Moyen-Orient, notamment en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen. Bien que les effectifs exacts de cette unité restent confidentiels, il est estimé qu’elle compte entre 10 000 et 20 000 membres, incluant des officiers et agents opérant dans divers pays et auprès de milices alliées.

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