Emmanuel Macron est infatigable dans ses discours et inlassable dans ses belles paroles concernant le règlement des conflits au Moyen-Orient. A l’entendre, on a l’impression que la France est toujours mandataire dans notre région…Ces jours-ci, au moment où nous commémorons le massacre du 7 octobre et qu’à Paris des manifestants appellent à une Intifada, le président français se prononce en faveur d’un embargo sur les armes destinées à Israël. D’un ton gaullien, dominateur et sûr de lui-même, Macron joue le rôle du moraliste et de l’arbitre, même si personne ne l’a désigné…Plus grave encore, son discours a été prononcé lors d’un sommet de la Francophonie en présence d’une cinquantaine de pays mais sans la participation d’Israël. Injustice flagrante et absurdité d’une politique arabe qui n’a pas vraiment évoluée depuis 1967. Rappelons au président de la République que la communauté française et francophone et la plus importante de la région et de plusieurs départements d’outre-mer… Comment abandonner des compatriotes en détresse ? Ne pas défendre ses ressortissants ? N’est-il pas dangereux de mettre à pied d’égalité l’Etat d’Israël avec les terroristes sanguinaires du Hamas et du Hezbollah ?
Nétanyahou a réagi avec colère à l’embargo sur les armes utilisées à Gaza, « honte à vous » il avait répliqué. L’Elysée répondra : « mots excessifs et sans rapport avec l’amitié entre la France et Israël » et le lendemain une discussion tendue au téléphone entre les deux leaders. On ne peut gommer une maladresse puis tourner la page à chaque fois. Pourquoi l’amitié entre les deux pays est mise toujours à l’épreuve ? Est-elle vraiment sincère ? Non !
Il est regrettable que le président français n’a pas participé à la cérémonie d’hommage aux victimes du 7 octobre organisée par le CRIF. Le Premier ministre, Michel Barnier est certes venu avec ses ministres et a prononcé un discours remarquable, mais la politique étrangère de la France demeure un domaine réservé de l’Elysée. On peut donc comprendre la frustration et les hués du public à chaque évocation du nom d’Emanuel Macron.
Nous rejetons le double jeu car sur tous les dossiers, la politique étrangère du président français a échoué. Sa doctrine d’apaisement vis-à-vis de l’Iran n’a pas empêché les Ayatollahs de poursuivre leur projet nucléaire. Alors, pourquoi boycotter l’Etat juif et passer à l’ordre jour alors que les Iraniens lancent sur notre territoire des centaines de missiles ?
Il nous dit que sa stratégie nous assure pas que Téhéran ne pourra pas se doter de l’arme nucléaire. A-t-il lui un plan B plus efficace, une autre solution musclée pour pouvoir mettre au pied du mur cet Etat voyou dont ses dirigeants se moquent éperdument des accords signés ? Ses interventions énergiques et ses pressions prétentieuses sur l’échiquier libanais n’ont pas, non plus, réussi à régler la crise, à former un gouvernement, ni à appliquer des réformes. Au contraire, elles ont provoqué un tollé de protestations dans le pays du Cèdre surtout au sein de la communauté chiite. Mais Macron persiste et signe et pense toujours que le Hezbollah est aussi un mouvement qui a un rôle social avec des bonnes intentions (sic). Les nombreux voyages successifs de Macron et ses ministres à Beyrouth se sont aussi soldés par un échec spectaculaire.
Nétanyahou a appelé les Libanais à sauver leur pays en le libérant du Hezbollah. Il a mis en garde de subir la même destruction que la bande de Gaza. En réaction, La France dénonce « une provocation » israélienne…sachant parfaitement que le peuple libanais n’est pas notre ennemi.
Pourquoi le président français continue à croire que le Hezbollah changera un jour ? Qu’il ne poursuivra plus sa politique de terreur et de chantage. N’est-il pas temps de sanctionner cette milice et d’affirmer sans ambiguïté que le Hezbollah est une organisation terroriste. A-t-il visionner les images terrifiantes des tunnels d’attaque que Tsahal a découvert à quelques kilomètres de la frontière, dont le but est d’envahir la haute Galilée tel le même scénario du 7 octobre 2023 contre les villages frontaliers de la bande de Gaza.
Tant de calculs, démagogie et crainte de représailles dans cette politique incohérente, pourtant la France n’est toujours pas épargnée des attentats terroristes.
Concernant le conflit avec les Palestiniens Macron déclare que la paix au Proche-Orient reste une nécessité et souhaite servir d’intermédiaire tout en adoptant comme ses prédécesseurs, le paradigme des Palestiniens et en rejetant toute « paix séparée. » avec l’Arabie saoudite. En réalité, Macron a suivi la politique de Giscard d’Estaing avant la signature du traité de paix historique avec l’Egypte…
En conclusion, la diplomatie française demeure hypocrite, elle manque d’originalité et de créativité, et son rôle d’influence est bien limité.
Enfin, nous saluons tous ceux en France qui soutiennent la cause d’Israël et son combat contre les islamistes. Francophiles, nous distinguons entre la politique de l’autruche du gouvernement français avec celle de l’opinion courageuse des amis sincères de l’Etat juif. Depuis le 7 octobre, ils sont de plus en plus nombreux.
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