Netanyahu et Biden ont discuté des possibilités de réponse israélienne

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Le premier ministre en conversation avec le président américain Photo : porte-parole du premier ministre

Diplomatie en tension : divergences entre Washington et Jérusalem sur la gestion des menaces iraniennes

Les récentes discussions entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden révèlent des tensions croissantes entre les deux alliés, notamment sur la gestion des menaces iraniennes. Selon des sources américaines, la conversation entre les deux dirigeants aurait duré une demi-heure, tandis que des sources israéliennes affirment qu’elle s’est prolongée jusqu’à 45 minutes. Ce détail, apparemment anodin, reflète toutefois les divergences sous-jacentes entre Washington et Jérusalem sur des questions stratégiques cruciales.

Au cœur de cet échange, la riposte israélienne à l’Iran après le lancement de missiles balistiques contre Israël, et la position de Washington sur la manière dont Israël devrait répondre. Netanyahu cherchait non seulement à comprendre la posture américaine mais aussi à obtenir un soutien clair pour les actions israéliennes futures. La présence de la vice-présidente et candidate à la présidentielle, Kamala Harris, à cette discussion a renforcé l’importance du sujet sur la scène politique américaine, d’autant plus que Netanyahu avait déjà discuté avec Donald Trump, ancien président et candidat à la présidentielle, la semaine précédente.

Le climat actuel entre les deux pays est marqué par des malentendus et des frustrations. Selon un rapport du Wall Street Journal, des responsables américains expriment leur étonnement face à certaines décisions israéliennes, notamment l’attaque visant le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au Liban, qui n’aurait pas été coordonnée avec Washington. Le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin, aurait été particulièrement surpris par cette initiative israélienne, se demandant si Israël était prêt à affronter seul ses adversaires sans l’appui direct des États-Unis.

Cette situation complexe est accentuée par la frustration de Washington quant à la gestion par Israël des tensions régionales, notamment au Liban, où les actions militaires israéliennes soulèvent des préoccupations sur une possible escalade. L’invitation du ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, à Washington par son homologue américain Lloyd Austin, visait à discuter de ces questions et à coordonner les positions. Cependant, les différences de points de vue et l’absence de consultation avant des opérations critiques, comme l’assassinat de Nasrallah, compliquent la coopération bilatérale.

Dans ce contexte, l’ultimatum de Netanyahu à Gallant avant son départ pour Washington souligne la pression sur le gouvernement israélien. Le Premier ministre avait posé deux conditions avant d’approuver ce voyage : d’abord l’approbation de cette mission par le cabinet de sécurité, et ensuite un entretien préalable entre Netanyahu et Biden, soulignant l’importance de l’accord américain sur les décisions israéliennes.

Les relations entre les deux pays, bien que historiquement fortes, traversent une phase délicate, marquée par des désaccords sur la manière de gérer les menaces régionales. Alors que Netanyahu cherche à solidifier ses liens avec des figures influentes comme Trump, la Maison Blanche perçoit ces gestes comme une préférence affichée pour l’ancien président, ce qui alimente les tensions internes au sein du gouvernement américain.

Pour sa part, Yoav Gallant  aurait déclaré « L’attaque contre l’Iran sera précise et surprenante, ils ne sauront pas ce qui leur arrive »

Le ministre israélien de la Défense a comparé l’offensive à venir à celle menée par les Iraniens au début du mois d’octobre. « Leurs attaques étaient agressives, mais elles ont échoué en raison de leur manque de précision », a-t-il déclaré.

Avec les élections américaines qui approchent, la question de la relation entre les États-Unis et Israël, et la manière dont les deux pays gèrent les crises régionales, deviendra un enjeu clé dans le débat politique. Pour l’heure, la situation reste fragile, et les décisions à venir, notamment en ce qui concerne l’Iran et le Hezbollah, seront cruciales pour la stabilité de la région.

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