Un tunnel du Hezbollah débouche en Israël
Tunnel du Hezbollah : Indignation et colère des résidents à la frontière nord d’Israël
La découverte récente d’un tunnel du Hezbollah sous la frontière nord d’Israël a provoqué une vive émotion parmi les communautés frontalières israéliennes. Ce tunnel, creusé par l’organisation militante soutenue par l’Iran, avait pour objectif d’infiltrer des combattants en Israël, une tactique similaire à celle utilisée par le Hamas à Gaza. Sara et Zion Arbiv, habitants du Moshav Zar’it, un village situé à proximité de la frontière, expriment leur frustration : « Pendant des années, on nous a pris pour des fous. Personne ne croyait à ce que nous disions, et aujourd’hui, nous réalisons que nous vivions sous une menace bien réelle. »
La découverte du tunnel par l’armée israélienne a été un choc pour la population locale, bien que pour beaucoup, ce n’était pas une surprise. « Nous avions alerté à maintes reprises les autorités sur des bruits suspects sous nos pieds, mais nos craintes ont été ignorées », confie le couple, qui vit avec leurs enfants et petits-enfants dans une région particulièrement exposée. Ces tunnels, creusés par le Hezbollah, permettent à ses combattants de planifier des attaques directes contre les villages israéliens frontaliers, accentuant le sentiment d’insécurité.
Gabi Naaman, chef du conseil local de Shlomi, réclame désormais une enquête approfondie sur ce qu’il qualifie de « défaillance majeure en matière de sécurité ». Il interroge : « Comment a-t-on pu laisser une telle menace se développer sous nos pieds sans prendre de mesures plus tôt ? Qui assumera la responsabilité de cette négligence ? » La découverte du tunnel n’a fait qu’amplifier la crainte des résidents, notamment après l’attaque coordonnée du Hamas le 7 octobre, qui a ravivé le spectre d’une offensive similaire par le nord.
Pour les habitants de Zar’it, la découverte du tunnel représente à la fois un soulagement et une source de colère. « Nous avons cessé d’accepter d’être le bouclier humain du pays », affirment Sara et Zion Arbiv, insistant sur le besoin d’une barrière de sécurité impénétrable. La menace posée par le Hezbollah, reconnu comme organisation terroriste par Israël et les États-Unis, pèse lourdement sur la vie quotidienne des communautés de cette région.
Shimon Guetta, à la tête du conseil régional de Ma’ale Yosef, qui supervise le village de Zar’it, souligne l’importance d’une réponse forte de la part des autorités. « Si la découverte de ce tunnel a peut-être sauvé des vies, cela ne peut occulter le fait que notre région est restée exposée pendant trop longtemps. Nous devons impérativement renforcer la protection de nos frontières pour éviter que ce type de menace ne se reproduise. »
Le Hezbollah, basé dans le sud du Liban et soutenu par l’Iran, a depuis des années accumulé des armes et renforcé sa présence le long de la frontière avec Israël. La construction de ces tunnels s’inscrit dans une stratégie d’attaques transfrontalières, visant directement les civils israéliens. Pour les résidents des communautés frontalières comme Zar’it, l’heure est désormais à la vigilance accrue et à l’exigence de mesures de protection plus efficaces.
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