YOM KIPPOUR: « Le dixième jour du septième mois sera pour vous une convocation sainte… »
Dix. Ce nombre est un indice de pureté. De recherche de pureté : l’homme essaie de se dépasser lui-même, pour arriver à sublimer la sainteté qui réside dans le chiffre, pour arriver, pierre après pierre, à édifier une pureté sans tâche et sans défaut.
Nous connaissons l’arbre de vie avec ses dix sefirots. Des inférieures aux supérieures. La sphère inférieure située le plus bas, représente la partie inférieure du corps humain, ce qui fait allusion à la domination que l’homme doit exercer sur ses instincts, et d’ailleurs, nous y reviendrons, comme cela sera démontré plus bas.
Ainsi que le demande la Torah, ce jour est sacré, et c’est le jour par excellence où le Peuple se retrouve et dirige ses pensées vers le Créateur de l’Univers, vers Celui qui connaît tout de l’existence de la créature humaine, et vers Lequel l’être devra adresser ses confessions et ses prières pour implorer le pardon divin, pour des fautes commises, avec ou sans intention.
La Torah stipule que ce jour, le dixième du septième mois, l’homme en âge adulte doit se mortifier en cinq points bien particulier, qui sont : ne pas absorber ni nourriture ni boisson, ne se réjouir d’aucune manière : ni en se lavant (même à l’eau froide), et pas plus que le bout des doigts dans tous les cas, ni en usant de parfums – sauf pour respirer des parfums et se « renforcer » et/ou faire des bénédictions supplémentaires, ni en se frictionnant (huiles, huiles essentielles, parfums ou eau de Cologne, extraits divers….), ni en se chaussant de chaussures de cuir, et, enfin, en évitant les relations intimes entre époux ou considérés comme tels.
C’est ainsi, que l’homme, en domptant ses instincts, s’élève vers les sphères supérieures de la Sainteté et de la Pureté, non seulement avec ses prières, ni seulement en s’abstenant de boire et de manger, mais aussi en élevant son corps vers le monde dans lequel tout est pureté !
Contrevenir à l’une quelconque de ces abstinences – sauf pour raison médicale ou considérée comme telle – est très grave.
Pour l’abstinence de nourriture et de boisson, en cas de maladie telle que le diabète, le cœur ou autre (demander au médecin si possible quelqu’un craignant D.) s’il n’y a pas de danger ou de contre-indication au jeûne, et comment s’y prendre en général, et que D. préserve, en cas de malaise et/ou de danger.
Au temps où le Temple existait, pour Kippour, le Cohen Gadol et lui seul, entrait dans le Saint des Saints pour implorer du Saint, Béni soit-IL, le pardon des fautes du Peuple. Un cordon écarlate était attaché sur une colonne ; et, après les supplications du Cohen Gadol, et, après que le bouc émissaire, chargé des péchés d’Israël ait été précipité des collines du désert de Judée, et que l’autre bouc ait été sacrifié ; le cordon d’écarlate devenait blanc comme neige, signifiant que D. avait pardonné.
Certaines personnes prennent – à leur seule initiative – et pour accumuler des mérites, soit de rester debout pendant 25 h en signe de contrition, soit de faire un Taânit dibour , ou jeûne de la parole (ceci se traduit par une abstinence totale de propos profanes : l’on peut prier à haute voix, faire une berakha ou répondre amen, ou même chanter ou psalmodier des piyoutim, des textes sacrés, à l’exclusion de toute parole inutile).
Le jeûne de Kippour commence peu avant le coucher du soleil, précédé par la « séôuda mafséketh », dernier repas consommé avant le jeûne. C’est une mitsva de manger avant de jeûner.
Avant la séôuda mafséketh, certains vont s’immerger au bain rituel, de manière à se purifier avant ce jeûne d’une importance considérable. On habitue progressivement les jeunes enfants à jeûner en ne leur donnant rien à grignoter entre les repas – légers – prévus à leur effet. Il est bon de consommer des pâtes/couscous/riz, pour avoir moins faim pendant le jeûne. De même qu’il est préférable de ne pas consommer de poissons ou de mets salés, trop relevés ou trop sucrés pour éviter d’avoir trop soif.
L’office de Kippour commence par la récitation, à trois reprises, du célèbre « KOL NIDRE », ou annulation publique des vœux .
Pendant la nuit de Kippour, certains étudient le traité de Mishna Yoma sur Kippour.
Ordinairement nous prions trois fois par jour ; pour shabbat, rosh hodesh et fêtes, nous prions quatre offices et, pour Yom Kippour, il y a cinq offices , la néîla étant le dernier office, environ 40 minutes avant le coucher du soleil. Cet office se nomme ainsi, car il se tenait au moment où on fermait les portes du Temple, sensiblement où l’on procédait à la clôture du service du culte (SEDER ‘HAÂVODA).
Après la fin des selihoth de Néîla , l’officiant fera retentir le shofar, puis on enchaînera sur l’office d’arvith (office du soir) du nouveau jour qui commence. Après arvith, on procèdera à la bénédiction de la lune (birkat ‘Halévana ). En effet, aux mois de Tishré et de Av, on ne récite pas la birkat ou kidoush ‘halévana avant que ne soit passés les jeûnes de Kippour ou de 9 beav.
MINHA DE KIPPOUR : La lecture de la Torah permet de répéter les relations interdites ; c’est la raison pour laquelle les hommes appelés à la Torah ne sont que des hommes « pieux ». De même pour la ‘haftara de Jonas (1).
A la fin de Kippour, on se souhaite « GMAR HATIMA TOVA » : Que tout se termine par une bonne signature ou un bon décret.
GMAR HATIMA TOVA ET TSOM KAL, QUE D. FASSE QUE TOUT LE PEUPLE D’ISRAËL SOIT INSCRIT DANS LE LIVRE DE LA VIE, DE LA GUÉRISON, DE LA PAIX, DE LA PARNASSA, ET DE LA DÉLIVRANCE. QUE D. GUÉRISSE TOUS LES MALADES.
QUE CEUX QUI ONT BESOIN D’ENFANTS SOIENT EXAUCES, QUE CEUX QUI RÊVENT DE RENCONTRER L’ÂME SŒUR SE MARIENT CETTE ANNÉE, QUE CEUX QUI ÉTUDIENT PROGRESSENT DANS LEUR ETUDE ET QUE D. AIE PITIÉ DE SON PEUPLE ! ET QU’IL PROTÈGE TOUS NOS SOLDATS ! LE RETOUR DES OTAGES ET LA VICTOIRE COMPLÈTE D’ISRAËL SUR SES ENNEMIS..
JForum.fr avec Caroline Elishéva Rebouh
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