Guerre en Ukraine : Lourd bilan et questionnements après le bombardement de Poltava au 923e jour du conflit

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mardi, 923e jour du conflit.

Le fait du jour

Le bilan est lourd et n’est pas encore définitif. Au moins 51 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées ce mardi dans une frappe de missiles russes sur la ville de Poltava, dans le centre de l’Ukraine. « Jusqu’à 18 personnes pourraient se trouver sous les décombres », estime le gouverneur de la région, Filip Pronine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que deux missiles balistiques avaient touché « un établissement d’enseignement et un hôpital voisin » à Poltava. « L’un des bâtiments de l’Institut des communications a été partiellement détruit. Des personnes se sont retrouvées sous les décombres », a-t-il souligné dans un message vidéo, parlant de cet établissement fondé dans les années 1960 et qui forme des spécialistes des télécommunications militaires.

D’après le ministère ukrainien de la Défense, la frappe a eu lieu dans un délai très court après le déclenchement de l’alerte antiaérienne. Les missiles « ont surpris les gens en train d’évacuer vers l’abri souterrain ». « Grâce au travail coordonné des sauveteurs et des médecins, 25 personnes ont été secourues, dont 11 ont pu être dégagées des décombres. Les sauveteurs poursuivent actuellement leur travail », a ajouté le ministère.

La ville de Poltava est située à environ 300 kilomètres à l’est de Kiev. Elle comptait quelque 300.000 habitants avant l’invasion russe.

La déclaration du jour

« Comment se fait-il qu’un si grand nombre de personnes aient été rassemblées dans un tel établissement ? » »

Les paroles sont signées du blogueur ukrainien Serguiï Naoumovitch, suivi par plus de 135.000 personnes sur Facebook. Elles concernent évidemment le bombardement dramatique de Poltava ce mardi. D’après plusieurs blogueurs militiares, l’armée russe avait pour objectif une cérémonie militaire officielle en plein air, soit une grande concentration de soldats qui en a fait une cible facile.

La députée Mariana Bezougla, membre de la commission Défense du Parlement et très critique du commandement militaire ukrainien, a regretté sur Telegram qu’aucun officier de haut rang n’ait été puni pour avoir mis en danger des groupes de militaires à l’occasion d’incidents similaires par le passé. « Les tragédies se répètent. Quand cela cessera-t-il ? », a-t-elle écrit.

Le ministère de la Défense a assuré pour sa part qu’aucune cérémonie en plein air n’avait lieu au moment du drame.

Le chiffre du jour

1,5 milliard d’euros. C’est le montant cumulé d’aide internationale dont a bénéficié l’opérateur du réseau électrique ukrainien, Ukrenergo, actuellement dans la tourmente alors que les bombardements russes ont sérieusement endommagé les équipements et provoquent régulièrement des coupures de courant, faisant craindre un hiver difficile pour les Ukrainiens.

Ce mardi, le directeur d’Ukrenergo, Volodymyr Koudrytsky, en poste depuis 2020, a annoncé avoir été démis de ses fonctions, une décision critiquée par des membres du conseil de surveillance qui dénoncent une ingérence politique. Selon un communiqué de deux membres du conseil de surveillance, la décision de limoger le directeur a été prise « par consentement mutuel ». En signe de protestation, tous deux ont cependant présenté leurs démissions, dénonçant un licenciement « prématuré », « sans motif raisonnable » et « motivé par des raisons politiques ».

D’après des médias ukrainiens, Volodymyr Koudrytsky a été limogé officiellement au motif qu’il a échoué à protéger les infrastructures essentielles du pays contre les frappes russes. Lui a démenti ces informations, assurant avoir construit des dizaines d’abris dans les stations ukrainiennes. Il a dénoncé une « campagne visant à discréditer Ukrenergo ». Son limogeage fait suite à celui, en juin, d’un autre responsable chargé du réseau électrique, le ministre des Infrastructures Oleksandre Koubrakov.

La tendance

Incarcéré en Russie depuis juin, Laurent Vinatier devrait rester en prison près de six mois supplémentaires. La détention provisoire du Français, accusé de ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger », a en effet été prolongée jusqu’au 21 février, a annoncé ce mardi une juge d’un tribunal de Moscou, au premier jour d’un procès qui a aussitôt été ajourné.

« Le tribunal estime qu’il est impossible d’entamer l’examen de l’affaire pénale. L’audience est reportée au 16 septembre à 14 heures », a déclaré la juge Natalia Tcheprassova, après avoir fait état de la prolongation de sa détention, selon des journalistes de l’AFP sur place. L’ajournement avait été demandé car Laurent Vinatier aurait été informé trop tard de la date de l’audience.

Ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique travaillait en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels.

Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des États.

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