six otages retrouvés, assassinés il y a moins de 3 jours

Six otages tués après la récupération des corps par l’armée israélienne lors d’une opération à Gaza

Les familles de Hersh Goldberg-Polin, Eden Yerushalmi, Ori Danino, Carmel Gat, Alexander Lobanov et Almog Sarusi disent avoir reçu cette horrible nouvelle quelques heures seulement après que des rumeurs ont commencé à circuler sur la découverte des corps.

Les familles des otages ont annoncé dimanche matin la mort de six prisonniers dans la bande de Gaza, quelques heures après que l’armée israélienne a annoncé avoir découvert plusieurs corps lors d’une opération dans la bande de Gaza. Il s’agit de Hersh Goldberg-Polin, Eden Yerushalmi, Ori Danino, Carmel Gat, Alexander Lobanov et Almog Sarusi, tous capturés le 7 octobre par des terroristes du Hamas.

Selon l’armée, les otages ont probablement été tués quelques jours plus tôt par des terroristes du Hamas. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que l’extraction des otages d’un tunnel dans le sud de Gaza ne faisait pas partie d’une opération de sauvetage ratée et qu’ils ont été retrouvés à environ un kilomètre et demi de l’endroit où Qaid Farhan-Alkadi, un bédouin du sud d’Israël, avait été retrouvé vivant quelques jours plus tôt.

L’autopsie effectuée dimanche matin sur les corps des otages retrouvés à Gaza a révélé que les six otages ramenés morts en Israël avaient été tués « à bout portant » « entre jeudi et vendredi matin », a annoncé le ministère israélien de la Santé.

« Les six otages ont été abattus par des terroristes du Hamas de plusieurs tirs à bout portant », indique la porte-parole du ministère Shira Solomon dans un communiqué. « Les décès ont vraisemblablement eu lieu environ 48 à 72 heures avant l’examen, soit entre jeudi et vendredi matin », ajoute-t-elle.

Hersh Goldberg-Polin (Avec l’aimable autorisation de la famille)

Hersh Goldberg-Polin, qui avait 23 ans au moment de son enlèvement, est un citoyen américano-israélien. Il a assisté au festival de musique Nova avec son ami proche Aner Shapira, qui n’a pas survécu. Tous deux ont cherché refuge dans une structure fortifiée, connue sous le nom de « refuge de la mort », d’où Goldberg-Polin a été enlevé. Sa main a été sectionnée lors de l’attaque du refuge.

Le 2 avril 2024, le Hamas a diffusé une vidéo de Goldberg-Polin en captivité, première preuve de vie reçue par sa famille. Il y a environ deux mois, sa famille a autorisé la publication d’images de son enlèvement avec les otages Or Levy et Eliya Cohen.

Comme mentionné précédemment, le Hamas a publié fin avril la première preuve de vie de cet homme après 201 jours. La vidéo, qui dure plusieurs minutes, le montre s’adressant à sa famille et révélant sa blessure et une main coupée.

Après la diffusion de la vidéo, son père, Jon, a déclaré : « Le voir et l’entendre a renforcé notre espoir, mais nous avons des raisons d’être inquiets pour sa santé. »

Depuis son enlèvement, ses parents ont mené une campagne sur tout le continent. Ils ont même rencontré le président américain Joe Biden lors de la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahu aux États-Unis, déclarant : « Toute partie qui pense qu’elle gagnera politiquement en retardant l’accord se trompe. »

Ori Danino (avec l’aimable autorisation de la famille)

Ori Danino avait 24 ans lorsqu’il a été enlevé au festival de musique Nova le 7 octobre. Ori, qui avait déjà réussi à s’échapper de la zone du festival à Reim, est revenu sur ses pas pour aider à sauver des amis qu’il connaissait de la fête : Maya et Itai Regev, et Omer Shem-Tov. Sur leur chemin, ils ont été pris pour cible par des terroristes et enlevés.

Danino a été enlevé séparément par les terroristes et son sort est resté incertain. Sa disparition est restée un mystère pendant des mois. « J’ouvre les yeux et je ne vois personne sur le siège conducteur », a décrit Itai Regev à propos de l’enlèvement.

Danino est issu d’une famille ultra-orthodoxe. Ses parents, Einav et Elchanan, ont œuvré activement pour sa libération, en Israël et à l’étranger. « Il a simplement décidé d’agir, et c’est ça, Uri », a déclaré sa mère, Einav. « Il aime donner, et c’est là son héroïsme. »

Avant son enlèvement, Uri avait prévu d’emménager avec sa petite amie Liel et de commencer ses études de premier cycle. « Nous avons discuté jusqu’à une minute avant l’enlèvement. Il m’a dit au téléphone : ‘Je ne peux pas te parler, quelqu’un a reçu une balle dans la tête et je me cache dans la forêt’ », a raconté Liel.

Eden Yerushalmi (Avec l’aimable autorisation de la famille)

Eden Yerushalmi a fêté son 24e anniversaire le premier samedi de sa captivité. Elle devait prendre l’avion pour la Grèce mais a été kidnappée à Gaza alors qu’elle était en train de faire la fête à Re’im (Nova). Lorsque l’attaque contre la fête a commencé samedi matin, Eden a appelé sa mère Shirit à 7h20 en criant : « Ils nous tirent dessus. » Sa sœur Shani a pris les choses en main et pendant quatre heures, alors qu’Eden était en fuite, elles étaient toutes les deux au téléphone.

The heart of an entire nation is shattered to pieces with the news of the murder of Ori Danino, Carmel Gat, Hersh Goldberg-Polin, Alexander Lobanov, Almog Sarusi, and Eden Yerushalmi, whose bodies were brought back from Gaza in a military operation.

On behalf of the State of…

— יצחק הרצוג Isaac Herzog (@Isaac_Herzog) September 1, 2024

Shani a raconté dans une interview avec Israel Hayom : « J’ai tout entendu : les coups de feu, les cris, les hurlements de « Allah Akbar », les halètements effrayés d’Eden et ses murmures. » Elle a ajouté : « J’ai réussi à la garder en ligne pendant quatre heures, en la gardant calme. Elle était très effrayée. Au bout d’une heure et demie, l’appel a été coupé parce que sa batterie était morte, alors elle a pris le téléphone d’une amie qui avait été tuée et nous avons continué à parler. À un moment donné, elle a dit qu’elle était blessée parce que tout son bras était couvert de sang. Je lui ai demandé de toucher son bras avec précaution, et elle n’a trouvé aucune blessure. C’était le sang de son amie. Il y a eu un moment où elle n’a fait que murmurer parce qu’elle se cachait, et plus tard elle a fait semblant d’être morte. »

Dans des enregistrements diffusés plus tard par la famille, on peut entendre Eden dire à sa sœur : « Shani, ils m’ont attrapée, ils m’ont attrapée », et ces mots obsédants : « Trouve-moi. D’accord ? » Sa sœur a raconté : « Il [le terroriste] l’appelle pour qu’elle vienne, il ne lui tire pas dessus. Shani a réussi à nous envoyer sa position exacte. Ils ont ensuite envoyé des éclaireurs sur place mais ne l’ont pas trouvée et n’ont trouvé aucune trace de sang. C’est pourquoi nous pensons qu’elle est en captivité. J’en suis vraiment convaincue. Elle est vivante et elle a peur », a déclaré Shani à l’époque.

Carmel Gat (Avec l’aimable autorisation de la famille)

Carmel Gat a fêté ses 40 ans en captivité au sein du Hamas après avoir été enlevée au domicile de ses parents à Be’eri, sous les yeux impuissants de son père, qui avait survécu à l’attaque du 7 octobre. Carmel, étudiante en ergothérapie, était revenue d’un voyage de trois mois en Inde quelques jours plus tôt.

Le 7 octobre, sa mère, Kinneret, a été tuée et Carmel a été prise en otage. Son frère Alon, sa belle-sœur Yarden et leur fille Gefen ont également été kidnappés. Cependant, Alon et Gefen ont réussi à s’échapper, tandis que Yarden a été libérée plus tard dans le cadre d’un accord de prise d’otage.

La famille de Carmel a reçu la preuve de sa survie grâce à la libération de plusieurs otages qui étaient revenus de captivité du Hamas. Selon les témoignages de ceux qui sont revenus, Carmel a animé des séances de yoga et de méditation en captivité pour calmer et réconforter ses compagnons d’otage.

Son cousin, Gil Dickman, a déclaré dans un projet d’Israel Hayom : « Même quand Carmel était enfant, elle s’occupait de nous de manière maternelle. Elle aime beaucoup les enfants. Elle a grandi à Be’eri mais est partie relativement tôt. C’est une personne indépendante et sa liberté personnelle est très importante pour elle. Ceux qui étaient avec elle en captivité ont rapporté qu’elle prenait soin des enfants, s’assurait qu’ils suivaient les jours pour maintenir un lien avec la réalité et dirigeait des séances d’imagerie guidée, de méditation et de yoga pour eux. C’est ça Carmel, toujours attentionnée envers les autres, attentive à leurs besoins, un phare pour ceux qui l’entourent. »

Alexandre Lobanov et sa femme (avec l’aimable autorisation de la famille)

Alex Lobanov, 32 ans au moment de son enlèvement, laisse derrière lui une femme et deux fils : Tom, l’aîné, et Kai, le plus jeune, né après la prise en otage de son père.

Alex travaillait comme gérant de bar au Nova Music Festival. Lors de sa dernière conversation avec sa femme Michal, il lui a dit qu’il fuyait les tirs des terroristes. Le contact avec lui a été perdu après cela. Alex et Michal se sont rencontrés il y a 10 ans. Il travaillait comme chef dans un restaurant à Ashkelon, et elle comme serveuse. Alex était un amoureux de la nature, de la mer, des excursions en jeep et du bénévolat pour l’association Yedidim.

Il y a moins de deux semaines, sa femme Michal a déclaré en larmes à une commission de la Knesset : « Nous avons deux enfants. Kai, le bébé, n’a jamais rencontré son père. C’est une naissance qui s’est produite sans père ni mari. Je veux vous dire que ce n’est pas facile pour moi d’être assise ici. J’ai besoin de prendre des médicaments pour rester saine d’esprit. Je respire pour subvenir aux besoins de ma famille, qui a besoin de moi. J’ai deux parents sans qui je ne suis rien. Mes parents travaillent 24 heures sur 24, donc il y a de la nourriture à la maison pour subvenir à mes besoins et à ceux de mes enfants. Ils prennent soin de moi mentalement et physiquement et ne sont pas considérés comme des membres de la famille immédiate. »

En mai dernier, le couple a célébré son anniversaire de mariage. Michal a écrit dans une chronique dans Israel Hayom : « Alex a été kidnappé à la fête de Re’im après y avoir travaillé comme gérant de bar. Il y est allé pour subvenir aux besoins de notre famille, a quitté la maison et n’est pas revenu. Tom, notre fils aîné, n’a que deux ans et demi. Il est difficile d’expliquer à un enfant l’âge où papa a disparu parce qu’il ne comprend pas encore vraiment. Ils étaient très proches et il ressent son absence. Il le cherche à la maison, ce qui peut me surprendre à des moments inattendus lorsqu’il se souvient soudainement d’Alex. Il montre une photo ou court vers sa jeep. Chaque fois que Tom se souvient d’Alex, j’essaie de souligner que son père l’aime, mais qu’il n’est pas là. Nous n’abandonnons pas l’idée qu’il reviendra parmi nous. Les jours passent et c’est déjà trop long. Ces derniers mois, nous nous accrochons à l’espoir et croyons qu’Alex est survivant et fort et qu’il reviendra parmi nous. Joyeux anniversaire, mon amour. Les garçons et moi t’attendons à la maison et prions à chaque instant. »

Almog Sarusi (Avec l’aimable autorisation de la famille)

Almog Sarusi, 27 ans, a été enlevé lors d’un festival de musique à Re’im, auquel il participait avec son ami Shahar. Le 7 octobre, lorsque des terroristes ont attaqué le festival et que des explosions ont commencé, Almog et Shahar ont tenté de s’échapper en voiture avec d’autres amis. Shahar a été grièvement blessée par balle, et Almog est resté à ses côtés pour tenter de la sauver. Il n’a pas pu la sauver et a été emmené captif à Gaza.

La famille et les amis d’Almog l’ont décrit après son enlèvement comme un homme brillant et drôle qui était l’ami de tout le monde.

« Plein de vie, il était un amoureux de la nature et des gens qui parcourait le pays dans sa jeep blanche avec sa guitare. Almog travaille dans l’éclairage et le son. Son sourire captivant, son intelligence et sa voix posée ont fait comprendre à tous ceux qui ont travaillé à ses côtés que si Almog était sur place, tout irait bien. Ils ont parlé d’un jeune homme qui « a une capacité étonnante à attirer tout le monde à lui ».

Almog laisse derrière lui ses parents et son frère. Lors d’une conférence de presse organisée peu après son enlèvement et celui de beaucoup d’autres, Yigal Sarusi, le père d’Almog, a déclaré : « Nous sommes confrontés à un ennemi cruel. Un accord entre tous est acceptable et nous espérons qu’il se concrétisera bientôt. »

JForum.fr avec ILHet CNEWS

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