Les prix du gaz en Europe ont grimpé mercredi matin en raison des craintes que la guerre entre Israël et le Hamas sur la bande de Gaza s’étende à un conflit plus large sur le Moyen-Orient. Sur le marché à terme d’Amsterdam, le prix du gaz a augmenté de 7% par rapport à mardi, pour atteindre 36,5 euros par mégawatt-heure.
Les craintes concernent les attaques américaines contre des cibles irakiennes ainsi que de nouvelles attaques de militants Houthis, au Yémen, contre des navires en mer Rouge. Cette situation accroît le risque d’un conflit plus large sur la région du Moyen-Orient. Si les détournements de navires n’ont pas eu d’impact important sur les livraisons de gaz, le marché reste très attentif aux menaces qui pèsent sur les principales voies de transit pour les exportations de ces énergies fossiles. Certaines cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) ont déjà changé de route pour éviter la mer Rouge et voyagent donc plus longtemps, selon des données de l’agence de presse Bloomberg. Malgré ces tensions géopolitiques persistantes, les prix du gaz ont chuté de près de 50% cette année. Cela s’explique par des stocks importants ainsi qu’une demande relativement faible.
La confiance dans la capacité de l’Europe à surmonter cet hiver reste par ailleurs élevée. Selon les prévisions météorologiques, le temps devrait rester doux jusqu’au début du mois de janvier sur une grande partie de l’Europe, ce qui devrait maintenir la demande en gaz de chauffage à un niveau faible. Certains pays ont également reconstitué leurs stocks durant la période de Noël. Selon les données de Gas Infrastructure Europe, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique et le Danemark figurent parmi les pays qui ont enregistré, lundi, une nette augmentation marginale de leurs stocks de gaz.
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