Après des négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer vendredi sur une résolution destinée à améliorer l’aide à Gaza, un texte désormais au goût des Américains qui ne voulaient pas d’un appel à une cessation des hostilités. Le vote reporté de multiples fois depuis lundi est désormais prévu vendredi, mais le nouveau texte, résultat de discussions sous la menace d’un nouveau veto américain, ne ressemble plus à la version proposée dimanche par les Emirats arabes unis.
Le nouveau projet de résolution, vu vendredi par l’AFP, exige de toutes les parties qu’elles « facilitent l’acheminement immédiat, sûr et sans entrave d’une aide humanitaire à grande échelle » dans l’ensemble de la bande de Gaza, demande de prendre « de toute urgence des mesures » à cet effet et pour « créer les conditions pour une cessation durable des hostilités« . Il exige également l’utilisation de « l’ensemble des voies d’accès et de circulation disponibles dans toute la bande de Gaza » pour l’acheminement de carburant, de nourriture et de matériel médical dans tout le territoire.
La référence à une « cessation urgente et durable des hostilités » présente dans le texte de dimanche a disparu, tout comme la demande moins directe de la version suivante d’une « suspension urgente des hostilités« . « Si la résolution est présentée telle qu’elle est, nous pouvons la soutenir« , a indiqué jeudi soir l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield, assurant que le texte n’avait pas été « affaibli » et qu’il avait le soutien des pays arabes. Reste à savoir si les autres membres du Conseil, notamment la Russie, qui n’a de cesse de réclamer un « cessez-le-feu« , sont prêts à « avaler » un « texte faible qui met à mal la crédibilité du Conseil« , a commenté Richard Gowan, de l’International Crisis Group.
« Nos instructions sont en chemin, toutes les options sont sur la table« , a déclaré vendredi à quelques journalistes l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU Dmitry Polyanskiy.
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