Gaza : le Conseil de sécurité reporte encore son vote pour améliorer l’aide humanitaire

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Bientôt trois mois après les attaques sanglantes menées par le Hamas en Israël, les bombardements se poursuivent dans la bande de Gaza. Selon l’ONU, près d’un quart de la population souffre de famine, pendant que le Conseil de sécurité tente de sortir de l’impasse pour voter une résolution permettant d’accroître l’aide humanitaire.

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Les infos à retenir

⇒ Le vote du Conseil de sécurité de l’ONU reporté à ce vendredi

⇒ Selon le Pentagone, plus de 20 pays ont rejoint la coalition anti-houthistes

⇒ 4 morts dans une frappe israélienne

Le vote du Conseil de sécurité encore reporté

Le Conseil de sécurité de l’ONU a de nouveau reporté jeudi son vote sur une résolution destinée à améliorer l’aide humanitaire à Gaza, un texte largement affaibli qui n’appelle pas à l’interruption immédiate des hostilités mais a désormais le soutien des Etats-Unis. Selon des sources diplomatiques, le vote est désormais prévu vendredi, mais le nouveau texte, résultat de négociations acharnées sous la menace d’un nouveau veto américain, ne ressemble plus à la version mise sur la table dimanche par les Emirats arabes unis.

Le nouveau projet de résolution rédigé jeudi, vu par l’AFP, appelle à « des mesures urgentes pour immédiatement permettre l’accès humanitaire sûr et sans entrave et aussi à créer les conditions pour une cessation durable des hostilités ». La référence à une « cessation urgente et durable des hostilités » présente dans le premier texte a disparu, tout comme la demande moins directe de la version suivante d’une « suspension urgente des hostilités ».

Plus de 20 pays désormais membres anti-houthistes

Plus de 20 pays ont désormais rejoint la coalition menée par les Etats-Unis et visant à défendre le trafic maritime en mer Rouge des attaques des rebelles houthistes du Yémen, a fait savoir jeudi le Pentagone. Une récente vague d’attaques menées contre des navires en mer Rouge par les rebelles avec des drones et des missiles menace de perturber les flux du commerce mondial, les principales firmes de transport maritime ayant interrompu le passage par le détroit de Bab el-Mandeb.

LIRE AUSSI : Attaques en mer Rouge : « Les houthistes peuvent nous réserver des surprises »

Face à cela, Washington a mis sur pied en début de semaine une nouvelle force multinationale de protection maritime. « Nous avons désormais plus de 20 nations qui se sont engagées à participer » à la coalition, a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone Pat Ryder. La Grèce a annoncé jeudi faire partie de la coalition, aux côtés des premiers pays partenaires : la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, et les Seychelles.

Un haut responsable de ce groupe soutenu par l’Iran a indiqué cette semaine que ces attaques s’arrêteraient seulement « si Israël cesse ses crimes et que la nourriture, les médicaments et le carburant parviennent à la population assiégée » de la bande de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.

L’ONU met en garde contre le risque de famine à Gaza

Les habitants de la bande de Gaza vont être confrontés à des risques élevés d’insécurité alimentaire, voire de famine, au cours des six prochaines semaines, indique un rapport du système de surveillance de la faim des Nations unies publié jeudi à Rome.

Le système de classification de l’insécurité alimentaire de l’ONU à cinq niveaux, connu sous l’appellation IPC, prévoit dans son « scénario le plus probable » que d’ici le 7 février « l’ensemble de la population de la bande de Gaza (environ 2,2 millions de personnes) » sera en situation de « crise de la faim, ou pire ».

« Il s’agit de la proportion la plus élevée de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire que le système IPC ait jamais déterminé pour une région ou un pays donné », précise le rapport. Le système évalue les niveaux de faim de un à cinq. Le rapport prévient qu’environ la moitié de la population de la bande de Gaza devrait se trouver dans la phase « d’urgence » – qui comprend une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité – d’ici le 7 février.

4 morts dans une frappe israélienne sur un point de passage

Le gouvernement du Hamas palestinien a annoncé jeudi que quatre personnes avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un point de passage entre la bande de Gaza et Israël, dont son directeur. Bassem Ghaben, directeur du point de passage de Karam Abou Salem (Kerem Shalom en hébreu), fait partie des victimes ainsi que trois autres personnes « lorsque des avions israéliens ont visé les infrastructures », ont indiqué l’administration chargée des points de passage et le ministère de la Santé du Hamas.

Sollicités par l’AFP, l’armée israélienne et le Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, n’ont pas réagi dans l’immédiat. Israël a approuvé vendredi dernier l’acheminement « temporaire » d’une partie de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza à travers son poste frontière de Kerem Shalom, ouvrant ainsi une nouvelle route d’approvisionnement s’ajoutant à la principale, le point de Rafah entre l’Egypte et Gaza.

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