07h22 : Dans le sud du Liban, quelques irréductibles travaillent sous les bombes
Dans son petit restaurant de falafels du sud du Liban, Hussein Mourtada prépare des sandwichs pour les rares clients, alors qu’un drone de reconnaissance israélien survole son village frontalier quasiment désert. « Nous travaillons sous les bombes. Il y a quelques jours, un obus est tombé à 200 mètres d’ici, et des éclats ont touché la devanture du restaurant et le mur », raconte l’homme âgé de 60 ans, à la barbe grise, en montrant les impacts des obus.
« Je me suis caché derrière le frigo dans le restaurant », ajoute-t-il, en faisant frire les boulettes à base de pois chiche dans l’huile bouillante. Les bruits des bombardements sont clairement audibles dans son village de Kfar Kila, entouré d’oliviers. La plupart des rues sont désertes et des maisons ont été totalement détruites par les frappes israéliennes dans des quartiers faisant face à la Galilée toute proche.
Si une grande partie des habitants a fui, Hussein Mourtada est déterminé à garder son restaurant ouvert pour les rares voitures qui passent, dont les ambulances. Dans son quartier, seule une épicerie reste également ouverte.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien lance des attaques depuis le sud du Liban vers Israël pour soutenir son allié palestinien. En réponse, l’armée israélienne mène quotidiennement des frappes sur les villages frontaliers. Les violences, pour le moment limitées aux zones frontalières, ont fait plus de 140 morts au Liban, parmi lesquels une centaine de combattants du Hezbollah et au moins 19 civils incluant trois journalistes.
La source de cet article se trouve sur ce site