Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
Les bombes pleuvent toujours dans le sud de la bande de Gaza alors qu’au sol les combats font rage. L’aviation et l’artillerie israéliennes ont bombardé un point de passage pour l’aide humanitaire. Quatre personnes, dont son directeur Bassem Ghaben, ont été tuées dans les frappes, selon le gouvernement du Hamas. Parallèlement aux bombardements par air et terre, l’armée israélienne mène une offensive terrestre dans ce territoire surpeuplé de 362 km2, où elle a perdu 137 hommes et où ses soldats ont pris plusieurs secteurs. Ces dernières 24 heures, son aviation a frappé 230 cibles à Gaza, a indiqué l’armée, en affirmant que ses troupes avaient « éliminé des centaines de terroristes » et saisi des armes, des lance-roquettes et des explosifs.
En face, après deux jours de pause, les combattants palestiniens ont tiré une trentaine de roquettes en direction du territoire israélien, où les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs localités du sud et à Tel-Aviv dans le centre, selon les médias. Les tirs ont fait des dégâts mais pas de victime.
Le chiffre du jour
39. C’est le nombre de députés français qui demandent la levée de l’immunité parlementaire du député Meyer Habib. « Alors que la ministre [des Affaires étrangères Catherine Colonna] était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay suite à des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : » Et ce n’est pas fini ! « . Des propos pouvant « s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre », estiment les députés des groupes écologistes, PS et LFI.
Ces derniers demandent « une peine disciplinaire lourde » à l’encontre de Meyer Habib, ainsi que la réunion de la commission chargée de l’article 26 de l’application de la Constitution « afin qu’elle examine la levée de l’immunité parlementaire de M. Meyer Habib ».
La phrase du jour
Si l’ennemi veut récupérer ses otages en vie il n’a d’autre choix que d’arrêter l’agression »
La branche militaire du Hamas a affirmé que l’objectif fixé par Israël d’éliminer le groupe islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza était « voué à l’échec ». Dans un enregistrement sonore, le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, Abou Obeida, a aussi conditionné la libération des otages israéliens retenus à Gaza à « l’arrêt de l’agression », se référant à la guerre menée contre le Hamas depuis le 7 octobre en représailles à son attaque sanglante sur le territoire israélien.
« L’objectif fixé par l’ennemi d’éliminer la résistance est voué à l’échec. C’est une réalité qui devient incontestable », a déclaré le porte-parole masqué dans l’enregistrement. Il a en outre affirmé que la poursuite de la guerre conduirait à la mort d’otages israéliens dans les bombardements israéliens.
La tendance du jour
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains a de son côté réclamé l’ouverture d’une enquête par Israël sur « la possible commission d’un crime de guerre » par ses forces armées à Gaza, disant avoir reçu des « informations inquiétantes » sur la mort de « 11 hommes palestiniens non armés ». Des accusations qualifiées de « diffamation » par un responsable israélien.
Pour le chef des opérations humanitaires de l’ONU Martin Griffiths, qui ne cesse de déplorer la situation catastrophique à Gaza, le bilan des victimes palestiniennes est un « jalon dramatique et honteux ». Selon un dernier bilan mercredi du gouvernement du Hamas, 20.000 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre – dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes – et plus de 50.000 blessées.
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