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COP 28 : von der Leyen salue un accord « marquant le début de l’ère post-fossiles »

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Après d’âpres négociations, le texte a été validé. Les pays présents à la COP28 ont approuvé par consensus une décision appelant à une « transition » vers l’abandon des énergies fossiles. Dès l’ouverture de la séance plénière de clôture, les délégués ont adopté la décision préparée par les Emirats arabes unis, déclenchant une ovation debout et de longs applauddissements. Il s’agit d’une décision « historique pour accélérer l’action climatique », a déclaré le sultan al-Jaber, président de la conférence de l’ONU.

Le document, dont la publication a été attendue toute la nuit par des négociateurs privés de sommeil, propose pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat des Nations unies de mentionner toutes les énergies fossiles, largement responsables du changement climatique.

Que contient le texte ?

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Le texte, dont chaque mot a été négocié par les Emiratis, appelle à « transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques ». L’appel à accélérer l’action dès la décennie en cours était une exigence de l’Union européenne et de nombreux autres pays.

En choisissant le terme de « transitioning away » (« transitionner hors de », « s’éloigner », « abandonner » selon les traductions possibles en français), le texte ne parle plus de « phase-out » (« sortie ») du pétrole, du gaz et du charbon, un terme devenu depuis des mois la bannière derrière laquelle se rangeaient plus d’une centaine de pays et des milliers d’ONG.

Quelles sont les réactions ?

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« L’accord de la COP28 qui vient d’être adopté est une victoire du multilatérialisme et de la diplomatie climatique », a déclaré mercredi la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher à Dubaï. Adopté au terme de longues négociations, « le texte appelle pour la première fois à la sortie progressive des énergies fossiles, en cohérence avec l’objectif des 1,5°C », niveau de réchauffement planétaire inscrit dans l’accord de Paris en 2015, a estimé la ministre. « C’est la première fois que tous les pays convergent sur ce point », a dit Agnès Pannier-Runacher. « Pour la première fois, le texte mentionne à plusieurs reprises la contribution de l’énergie nucléaire à la lutte contre le changement climatique », a souligné encore la ministre.

L’accord « historique » conclu à la COP28 pour le climat à Dubaï « marque le début de l’ère post-fossiles », a déclaré mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

« Je tiens à dire que la sortie des combustibles fossiles est inévitable, qu’ils le veuillent ou non. Espérons qu’elle n’arrive pas trop tard », a souligné de son côté, António Guterres le patron de l’ONU dans un communiqué en s’adressant à « ceux qui se sont opposés à une référence claire » sur cette notion d’élimination, dans le texte de la COP28. « Le monde ne peut se permettre des retards, de l’indécision ou des demi-mesures », a-t-il insisté.

« Je pense que tout le monde sera content que, dans un monde secoué par la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient et tous les autres défis d’une planète qui patauge », il y ait une raison d’être optimiste, d’avoir de la gratitude et de se féliciter tous ensemble ici », a déclaré l’émissaire américain pour le climat John Kerry.

Le Brésil a exhorté les pays développés à mener la  transition énergétique et apporter « les moyens nécessaires » aux nations en voie de développement.

Quelles réactions du côté des ONG ?

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« Ce n’est pas la promesse historique » du « phase-out » mais « transition hors, cela envoie quand même un signal important. Et si c’est adopté, ce serait quand même la première fois qu’on a de tels mots, qui couvrent non seulement le charbon, mais aussi le pétrole et le gaz », avait déclaré Caroline Brouillette, directrice du réseau d’ONG Réseau Action Climat Canada. Elle a regretté cependant l’inclusion de « distractions dangereuses comme la capture et le stockage du carbone, le nucléaire. »

L’ONG WWF avait qualifié le nouveau projet d’accord d' »amélioration » concernant les énergies fossiles, par rapport à la version précédente, tout en notant l’absence d’appel à une « sortie complète » des fossiles. « Ce texte est un pas en avant sur le chemin de la sortie des énergies fossiles, mais n’est pas la décision historique que l’on espérait », avait réagi Andreas Sieber de 350.org, avant l’adoption du texte.

Le projet « envoie un signal clair que le monde s’engage de façon décisive vers une sortie des énergies fossiles », analysait quant à lui Jake Schmidt, de l’ONG américaine Natural Resources Defense Council.

Quels étaient les pays les plus durs à convaincre ?

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Sultan al-Jaber s’évertuait depuis plus de 24 heures à sauver une COP qu’il avait annoncée comme « un tournant », à même de préserver l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, adopté il y a huit ans : limiter l’élévation de la température mondiale à 1,5°C. Le premier projet de texte émirati, lundi, avait suscité un tollé car il listait trop d’options au choix et n’appelait pas à la « sortie » des énergies fossiles, dont la combustion depuis le XIXe siècle est largement responsable de l’élévation actuelle des températures mondiales de 1,2°C, par rapport à l’ère pré-industrielle. A ce jour, seule la « réduction » du charbon avait été actée à la COP26 à Glasgow. Jamais le pétrole ni le gaz n’avaient été désignés.

Dans l’accord des Emirats figure une reconnaissance du rôle joué par des « énergies de transition », allusion au gaz, pour assurer la « sécurité énergétique » des pays en développement, où près de 800 millions de personnes manquent d’accès à l’électricité.

Le texte contient de multiples appels liés à l’énergie : tripler les capacités d’énergies renouvelables et doubler le rythme d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030; accélérer les technologies « zéro carbone » et « bas carbone », dont le nucléaire, l’hydrogène bas carbone, et le balbutiant captage et stockage du carbone, défendu par les pays producteurs de pétrole pour pouvoir continuer à pomper des hydrocarbures. L’Arabie saoudite, le Koweït ou l’Irak étaient sur une ligne dure, refusant tout accord s’attaquant aux énergies fossiles qui font leur richesse.

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