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Au Canada, les cerfs sont abattus à l’arbalète et leurs défenseurs dénoncent « une méthode cruelle »

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Abattre des animaux dont le nombre est jugé trop nombreux, on appelle ça prosaïquement de la « régulation ». Si cela n’émeut pas les foules lorsqu’il s’agit de rats ou même de pigeons, l’émotion est plus grande lorsque l’on applique cette règle aux sangliers, comme c’est le cas en France, ou aux cerfs, comme c’est le cas au Québec (Canada). A Longueuil, près de Montréal, un combat judiciaire de près de quatre ans vient d’être perdu par les défenseurs des animaux face à la mairie de la commune. L’enjeu était d’empêcher la ville d’abattre une partie du cheptel de cerfs habitant un immense parc municipal.

Pourquoi la ville de Longueuil veut abattre des cerfs ?

C’était un projet dans les cartons de l’ancienne maire qui est resté dans les priorités de la nouvelle, Catherine Fournier, lorsqu’elle a été élue en 2021. Il s’agit d’une « opération de réduction du cheptel » qui doit permettre de « rétablir l’équilibre écologique du parc Michel-Chartrand ». Dans ce vaste parc urbain de près de 6 km de circonférence, vivaient en 2020 une trentaine de cerfs. A l’époque, la ville souhaitait en « capturer et en euthanasier une quinzaine ».

Difficilement clôturable de par sa taille, le parc est ouvert sur la ville. Selon Jonathan Tabarah, conseiller municipal, une surpopulation de cerfs pose « des enjeux de sécurité routière inhérents aux abords du parc ». Il ajoute, pour justifier le recours à la régulation, que le nombre trop important de cerfs participe à ce que « l’état du parc Michel-Chartrand continue de se dégrader rapidement ».

Qu’est-ce qui a mis le feu aux poudres ?

S’il y a bien un point autour duquel tout le monde s’accorde, c’est qu’il faut contrôler la population de cerfs habitant le parc. En revanche, c’est sur la méthode que défenseurs des animaux et mairie s’affrontent. Selon la ville, plusieurs options ont été étudiées par la Table de concertation du parc Michel-Chartrand. « La seule option viable à court terme pour obtenir des résultats durables est de procéder dès 2022 à la réduction de la taille du cheptel par une méthode de capture et d’euthanasie afin d’atteindre la capacité de support du parc », concluait le rapport.

« Il y a eu une première tentative catastrophique avec des chasseurs munis d’arbalètes », se rappelle Dominique, une habituée du parc jointe par 20 Minutes. « Paniqués, des cerfs se sont enfuis dans la ville avec des flèches dans le corps », ajoute-t-elle. Ce sont les images de ce fiasco qui ont mis le feu aux poudres et déclenché les procédures judiciaires, menées par des habitants et par l’association Sauvetage animal rescue. Pourtant, les opposants à l’abattage des cerfs ont proposé des alternatives à la mairie. « On avait travaillé à un plan de déplacement des cerfs, un membre souhaitait même les recueillir dans son domaine. Il y avait aussi la solution d’un vaccin de stérilisation », détaille Dominique, précisant que dans l’un ou l’autre cas, le financement était pris en charge pas des associations. En vain.

Quelle est la situation aujourd’hui ?

Quatre ans après, ce n’est plus une quinzaine de cerfs que la ville doit abattre, mais près de 80, les bêtes ayant eu tout loisir de se reproduire faute de campagne de stérilisation. La municipalité en dénombre 117, les associations 67. Après sa victoire en appel contre les défenseurs des animaux, la ville se réjouit et sa maire assure que « nos équipes poursuivront le travail ». Dans les prochains jours, le plan de régulation des cerfs va être présenté aux habitants pour une mise en œuvre à partir du mois de janvier.

Juridiquement, la partie semble jouée, l’avocate des plaignants, maître Anne-France Goldwater ayant renoncé à se pourvoir en cassation. « Dès qu’ils vont commencer l’abattage, on va être sur le terrain et prendre des photos comme on a fait en 2020, pour montrer à quel point c’est une méthode cruelle », avance Dominique. Selon elle, l’opposition physique à la chasse n’est pas une option prévue.

Selon les défenseurs des cerfs, la ville va donc engager des chasseurs pour faire le boulot, « et des bouchers pour donner la viande à des familles à bas revenus », expliquent-ils. C’est ce que la Société des établissements de plein air du Québec a fait, la semaine dernière, lorsqu’elle a procédé à l’abattage de 400 cerfs dans deux parcs nationaux.

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