Gérald Darmanin prêt à soutenir Edouard Philippe en 2027

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Tout comme Emmanuel Macron, qui avait évoqué cet été l’idée que son ancien Premier ministre, Édouard Philippe, puisse « prendre le relais » à l’Élysée en 2027, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, estime lui aussi l’idée sérieuse. « Je pense qu’Edouard Philippe est le mieux placé aujourd’hui, au moment où je vous parle », a déclaré Gérald Darmanin au média Brut qui l’interrogeait sur ses propres ambitions présidentielles.

« Je suis très fier d’être ministre de l’Intérieur à 40 ans »

« Je ne rêve pas d’être président de la République particulièrement. Je suis très fier d’être ministre de l’Intérieur à 40 ans », a-t-il expliqué tout en ajoutant qu' »on ne peut pas dire jamais ». Gérald Darmanin avait déjà estimé début octobre qu’Edouard Philippe était le mieux placé pour la prochaine présidentielle, à laquelle Emmanuel Macron ne pourra pas se présenter après deux mandats consécutifs. Mais il s’était aussi interrogé sur son « envie » et sur son « projet ».

« Moi je pense qu’il faut soutenir le mieux placé parce que je crois que Madame Le Pen peut gagner l’élection présidentielle. Je pense que c’est dangereux pour notre pays, même si je respecte Madame Le Pen », a-t-il dit dimanche au média Brut.

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« Je souhaite qu’Edouard Philippe puisse porter cela s’il respecte un certain nombre de choses sur lesquelles on peut être d’accord ou pas », a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Convergence sur le « racisme anti-Blancs »

Pour l’heure, Gérald Darmanin est plutôt d’accord avec les constats dressés avec l’ancien locataire de Matignon. Interrogé sur les propos tenus par Édouard Philippe dans une interview publiée le matin même dans le JDD, et dans laquelle l’ancien Premier Ministre jugeait « bien possible » qu’il y ait un nouveau racisme « anti-Blancs » en France, le ministre de l’Intérieur a répondu qu' »il faut être aveugle pour ne pas le voir ».

« Oui, il y a du racisme, du racisme contre les Noirs, contre les Maghrébins, il y a du racisme contre les juifs, il y a du racisme contre les Blancs, bien sûr », a-t-il ajouté.

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Une proximité idéologique que l’on retrouve également dans l’interview d’Edouard Philippe au JDD, dans laquelle il affiche son total soutien au texte sur l’immigration de Gérald Darmanin. « Je veux dire mon soutien complet au texte qui a été proposé par Gérald Darmanin », a-t-il scandé. « C’est un bon texte, ferme, bien pensé et bien conçu. » L’ancien premier ministre ne lésine pas sur les louanges. « Il s’inscrit exactement dans ce que je crois et dans ce que je défends depuis mon passage à Matignon », explique-t-il avant d’ajouter : « Gérald Darmanin a pris le sujet à bras-le-corps. »

Les yeux rivés sur Matignon

Un soutien public qui marque un changement de stratégie, ou d’ambition, pour Gérald Darmanin. Alors qu’il assurait à la mi-août, lors d’un entretien au Figaro, regarder « ce qui se passe en 2027 », il rectifiait déjà le tir en octobre lors d’un entretien accordé au Parisien dans lequel il soulignait qu’être président de la République, c’est « une énergie, une intelligence, une puissance de travail » et qu’il n’était « pas certain de les avoir. Il faut aussi vouloir être candidat. C’est très dur. Il faut avoir la lucidité de se connaître parfaitement soi-même. »

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Soutenir Edouard Philippe, c’est par ailleurs se ranger du côté du favori. Un sondage commandé par le JDD à l’Ifop début octobre révélait que l’ex-Premier ministre restait le candidat préféré des macronistes, loin devant Bruno Le Maire… ou Gérald Darmanin. Ce dernier semble pour l’heure plutôt regarder du côté de Matignon. « Ce qui m’intéresse le plus, c’est d’influencer la ligne politique de mon pays. C’est de convaincre le président de la République », explique-t-il au Parisien. « Tous les textes que j’ai présentés, j’ai réussi à les faire voter sans 49.3 », fait-il valoir en visant par là Elisabeth Borne qui, pour faire voter le budget de la sécurité sociale, a actionné l’article 49-3 de la Constitution, synonyme de passage en force, pas moins de 19 fois. Si jamais le projet de loi immigration, présenté ce lundi à l’hémicycle, parvient à être adopté, il constituera pour le ministre de l’Intérieur la meilleure démonstration de sa capacité à parvenir à trouver des compromis avec l’opposition.

Plus de trois ans avant la prochaine élection présidentielle, les prétendants au titre à l’Elysée sont nombreux, à l’image de Bruno Le Maire ou encore Gabriel Attal, et les spéculations foisonnent. Mais jusqu’à 2027, il reste encore un long chemin à parcourir.

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